Modifications de la circonscription
La Société d’histoire et de généalogie de la Côte-du-Sud s’oppose aux changements
La Société d’histoire et de généalogie de la Côte-du-Sud s’oppose à l’élargissement des limites de la circonscription électorale fédérale de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup ainsi qu’au nouveau nom proposé.
Dans un mémo qu’elle a fait parvenir aux Commissaires du Québec affectés à la révision des limites des circonscriptions électorales fédérales, la Société d’histoire estime que la circonscription de Montmagny-L’Islet-Kamouraska est déjà très, pour ne pas dire trop vaste, pour que l’ajout de la MRC de Témiscouata soit considéré. La Société d’histoire souligne que non seulement cet ajout aurait pour désagréable conséquence d’augmenter le nombre d’électeurs à représenter par un seul député, mais cette modification aurait aussi pour effet de supprimer une circonscription fédérale dans l’Est-du-Québec, ce qui viendrait affaiblir politiquement encore davantage cette grande région qui a besoin de faire entendre sa voix à Ottawa.
Au lieu d’établir leur proposition de redécoupage sur la base de la démographie, la Société d’histoire régionale propose plutôt de se baser sur la densité de population, recommandant plutôt d’envisager l’union de deux circonscriptions urbaines voisines et de grande densité. Cette façon de faire aurait pour mérite de permettre aux députés de milieux ruraux d’accéder facilement et efficacement à leurs électeurs sans toutefois priver les citoyens et citoyennes des grandes villes d’un accès aussi facile à leurs députés, puisqu’ils n’ont généralement que quelques coins de rue à franchir pour aller cogner à la porte de leur bureau de circonscription.
La Société considère que toutes les circonscriptions regroupant 100 000 citoyens et moins devraient pouvoir compter sur les services d’un ou une député(e). Pour les circonscriptions des grandes villes, plus densément peuplées, le nombre d’électeurs pourrait se situer entre 100 000 et 200 000 personnes sans que ces citoyens n’en éprouvent des effets négatifs.
Par ailleurs, la Société d’histoire s’oppose aussi fortement à l’ajout d’une appellation fausse et tronquée. «Le nom Kataskomiq que l’on propose d’ajouter à Montmagny et Témiscouata n’a aucune résonnance positive dans notre région. Bien plus, cette appellation risque de devenir la cible de mauvais jeux de mot en plus d’entraîner des réactions négatives de la part de la population locale» ajoute l’organisme.
Pour la Société d’histoire régionale, il conviendrait davantage de nommer la circonscription «Taché», en hommage à d’illustres personnages natifs de Montmagny, de Kamouraska et de Rivière-du-Loup. Pour soutenir son argumentaire, la Société cite les noms d’Étienne-Pascal Taché de Montmagny, Père de la Confédération et Premier Ministre du Canada de 1855 à 1857, de Joseph-Charles Taché, natif de Kamouraska, médecin, essayiste et sous-ministre de l’Agriculture du Canada de 1860 à 1888 et d’Alexandre-Antonin Taché, prêtre Oblat, deuxième évêque et premier Archevêque de Saint-Boniface, au Manitoba, de 1853 à 1894.
En outre en donnant à la circonscription le nom de «Taché», la Société croit que cela ferait disparaître le détestable esprit de clocher qui anime particulièrement les deux extrémités de l’actuelle circonscription.