Une carcasse de petit rorqual retrouvée sur la batture à l’Île Verte
Sur les rives de l’Île Verte, ce 2 juillet, le cadavre d’un rorqual juvénile a été retrouvé. Pierre-Henry Fontaine, biologiste retraité et propriétaire du Musée du squelette s’est occupé de la carcasse qui reposait sur la berge derrière la propriété de son voisin, non loin de son musée en attendant le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM).
«Mon voisin est venu me voir pour savoir ce qu’on allait faire de la petite baleine et on a décidé de la sortir de l’eau parce que la marée pouvait peut-être l’emporter. Donc, avec son tracteur, on l’a sorti d’où elle était et on l’a amenée chez nous en attendant une nécropsie», raconte M. Fontaine. Le corps du mammifère marin situé sur le nord de l’île a aussi été déplacé pour que l’odeur ne nuise pas aux habitants.
Le 3 juillet, un membre du RQUMM s’est rendu sur place afin de prendre des mesures du cétacé ainsi que de récolter, notamment, des échantillons de gras et de fanons. Ces données biométriques permettront d’en connaitre davantage sur l’animal et sa mort prématurée. Pierre-Henry Fontaine a aussi effectué une nécropsie sommaire pour émettre des hypothèses sur la mort du petit rorqual. Sans blessure apparente et un estomac vide, l’ancien biologiste croit que le jeune cétacé en santé s’est fait prendre par la marée.
Il pense que le petit rorqual, qui n’était pas né depuis très longtemps, manquait d’expérience. «Il était à un endroit où ils n’ont pas d’affaire à aller. Normalement les baleines ne vont jamais entre l’île et le continent. C’est le deuxième juvénile qui se fait prendre par la marée dans ce coin-là. L’autre c’était il y a une trentaine d’années», confie M. Fontaine.
Le propriétaire du Musée du squelette n’a pas gardé les os du petit rorqual, à l’exception de son crâne. Il mentionne la difficulté de remonter un spécimen dont les extrémités ne sont pas soudées. «J’ai gardé le crâne, je vais essayer de le nettoyer, car la tête c’est quand même assez exceptionnel d’en avoir une de cette grosseur-là qui est très manoeuvrable», ajoute-t-il. L’homme a, par la suite, enterré la carcasse.
Le premier réflexe pour un citoyen qui trouverait un mammifère marin en difficulté est de contacter le numéro sans frais 1-877-7 baleine (1-877-722-5346). Des professionnels guideront les personnes sur place dans leur intervention et pourront leur fournir du soutien par téléphone.