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Des lettres pour mettre un baume sur la pandémie

durée 25 décembre 2021 | 06h59
  • Alyson Théberge
    Par Alyson Théberge

    Vidéojournaliste

    Briser l’isolement tout en s’instruisant, c’est ce que des élèves du Centre d’études collégiales du Témiscouata ont fait au cours des dernières semaines. Dans le cadre du cours Langue anglaise et communication, 13 élèves assistés de leur professeur Mark Parent, ont échangé des lettres avec des personnes âgées de la résidence anglophone Grace Village de Sherbrooke.

    Alors que les élèves ont eu la chance de réviser la grammaire anglaise de «A à Z» tout au long de leur session d’études, M. Parent voyait une opportunité pour ces derniers de mettre en pratique leurs connaissances avec gens dont la langue maternelle est l’anglais. «Je voulais essayer de créer quelque chose de positif avec la pandémie. Je me suis dit que ce serait intéressant que les étudiants partagent une leçon de vie qu’ils ont apprise pendant la pandémie avec les personnes âgées […] Ça permettrait à mes étudiants non seulement d’apprendre de ces personnes, mais aussi de pratiquer leur anglais avec eux», a exprimé le professeur.

    L’idée derrière ce projet de correspondance intergénérationnelle en anglais était simple. «C’était un peu de partager ce que la pandémie leur a appris […], mais aussi de partager de quoi ils sont reconnaissants, puis ce qu’ils apprécient dans leur vie», a confié Mark Parent.

    Des élèves ont donc écrit sur le sujet de la pandémie, puis sur ce qu’elle leur a fait réaliser. Certains ont décrit leur désir de retourner aux études, sur l’importance de passer du temps avec leur famille, etc. «Plein de belles choses positives», a résumé le professeur. Les lettres ont d’ailleurs été envoyées à l’occasion de la fête de l’Action de grâce, en octobre dernier.

    Rapidement, les élèves ont eu des retours de leurs lettres. «Les personnes âgées nous ont répondu, puis elles nous ont partagé comment se passaient les choses de leur côté, mais elles ont beaucoup plus posé des questions sur ce que les étudiants leur avaient écrit», a expliqué M. Parent. «On a eu l’opportunité de leur répondre une dernière fois aussi et de leur souhaiter de joyeuses Fêtes, avant que la session se termine.»

    Malgré la fin du cours, les étudiants peuvent tout de même continuer leur échanges avec les personnes âgées et entretenir les liens qu’ils ont pu créer lors de la réalisation de ce projet.

    UNE EXPÉRIENCE HUMAINE

    Les 13 destinataires des lettres étaient bien contents de pouvoir échanger avec les jeunes du Témiscouata. «Ils ont adoré lire les lettres. Ils nous ont même envoyé des bricolages de Noël qu’ils ont fait en répondant à nos lettres», a souligné le professeur.

    Les étudiants ont pris à cœur le projet lancé par leur professeur. «Il y en a beaucoup qui m’ont dit qu’ils ont vraiment apprécié l’expérience, qu’ils ont trouvé ça très enrichissant et qu’ils avaient hâte. Souvent, je commençais mon cours et on me demandait «Est-ce qu’on a reçu des lettres?», a expliqué M. Parent.

    Pour Dale Brisson Doiron, étudiant de première année en Éducation spécialisée, l’expérience a été très enrichissante. «J’ai trouvé ça très humain. C’était très intéressant d’avoir leur point de vue sur la situation actuelle. Ils ont beaucoup à nous apprendre […] J’espère que notre projet a réussi à leur mettre un baume sur leur cœur, parce que c’est ce que ça a fait avec le mien», a-t-il commenté.

    Le professeur se dit fier de ses élèves qui ont su s’appliquer dans leur travail. «Ce que j’ai trouvé le fun c’est qu’ils ont été très vulnérables dans un sens. Les lettres, moi je les ai toutes relues pour être sûr que le contenu était bien approprié et tout […] Je suis un nouvel enseignant. C’est ma première session au Centre d’études collégiales du Témiscouata. Moi, j’ai étudié à Bishop’s University à Sherbrooke, donc j’ai pu puiser dans mes contacts à moi pour trouver un contact pour une résidence de personnes âgées avec des résidents anglophones», a-t-il mentionné.

    «C’est intéressant de tisser des liens et d’essayer de combler cette différence de génération, soit la nouvelle génération à laquelle j’enseigne en ce moment, puis les personnes âgées qui ont vécu une vie complètement différente. La pandémie les a rapprochés malgré tout», a conclu ce dernier.

    Ce premier projet de correspondance intergénérationnelle en anglais ayant été un franc succès auprès des jeunes et des résidents, M. Parent souhaite assurément répéter l’expérience lors de la prochaine session.

     

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