Jour de grève dans les CPE : manifestation à Rivière-du-Loup
Sans convention collective depuis plus de 18 mois, plus de 275 travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN se sont regroupés, ce vendredi 24 septembre en avant-midi, au Parc du Campus-et-de-la-Cité de Rivière-du-Loup, pour accentuer la pression sur le gouvernement en exerçant une première journée de grève et en manifestant. D’autres manifestations semblables ont eu lieu au même moment dans toutes les régions du Québec.
«On est ici parce qu’on ne s’est pas fait reconnaître du ministère jusqu’à date. On nous dit des beaux «merci» dans les médias, on nous dit qu’on est important, qu’on est essentiel au milieu, qu’on est là pour que les travailleurs et travailleuses puissent aller au travail, mais quand vient le temps de nous donner un petit peu de reconnaissance, on ne la sent pas cette reconnaissance-là», a expliqué Nancy Bourque, présidente du syndicat de Rivière-du-Loup.
Ces derniers revendiquent des salaires équitables pour tous les membres des CPE, mais aussi la récupération des congés fériés et maladies qu’ils ont perdu en raison des négociations antérieures. «On veut avoir aussi un salaire au même titre que les éducatrices en service de garde au milieu scolaire. Pour des tâches connexes, avec les mêmes reconnaissances au niveau du DEC, on veut que ce soit équitable autant pour eux que pour nous. Ce n’est pas normal qu’eux aient des salaires presque 5$/heure plus élevé que nous», a ajouté Mme Bourque.
Rappelons qu’avant la négociation du secteur public, une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE, alors qu’elles ont la même formation collégiale.
Les travailleuses et travailleurs des CPE réclament également le respect des ratios dans tous les CPE, ainsi que l’augmentation de leurs heures pédagogiques en général pour continuer d’offrir un service de qualité aux tout-petits. Ils souhaitent aussi que le portrait de l’enfant soit défrayé par le ministère.
«Faut rappeler que la grève, c’est l’ultime moyen de pression. Ça donne une bonne indication de comment ça se passe à la table des négociations», a ajouté Dany Héon, vice-président du secteur publique au Conseil centrale du Bas-Saint-Laurent.
Les manifestants se disent tout de même appuyés par les parents. «Je crois que cette fois-ci les parents sont plus conscientisés avec tout le travail et la médiatisation. Je pense que les parents sont là pour nous et qu’ils ont le goût de nous donner un bel appui à ce niveau-là», a complété Nancy Bourque.
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