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Près de 3000 signalements traités par la DPJ au Bas-Saint-Laurent 

durée 22 septembre 2021 | 15h50
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le nombre de signalements traités et retenus par la Direction régionale de la protection de la jeunesse (DPJ) du Bas-Saint-Laurent a connu une légère augmentation dans la dernière année, comparativement aux années précédentes, rapporte le bilan 2020-2021 dont le thème est «Protéger les enfants, c’est notre priorité!»

    Selon l’organisme, 2 889 signalements ont été traités par la centrale de signalements, ce qui représente environ huit situations d’enfants rapportées chaque jour. De ce nombre, près du tiers ont été retenus par les professionnels de la protection de l’enfance, soit 1 009. Il s’agit d’une hausse du taux de rétention d’environ 3,6 %, comparativement à l’exercice précédent. Soulignons aussi que le cinquième des situations non retenues sont référées (avec le consentement des parents) vers les ressources d’aide à la communauté. 

    Sur la scène provinciale, on compte 44 728 signalements retenus (37,9 %) sur un total de 117 904. C’est donc 323 situations d’enfant signalées chaque jour en province.
    Dans la région, plus du tiers des signalements proviennent d’employés de divers organismes comme les familles d’accueil, les médecins, le CISSS et les milieux de garde, par exemple. Cette statistique est stable depuis quelques années. Les autres situations sont rapportées par des membres de la famille ou encore de la communauté, ou encore par les milieux scolaires et policiers. 

    «La région se distingue vraiment par le nombre de signalements qui proviennent du milieu familial ou de la communauté, un voisin ou un ami. Cette donnée augmente d’année en année. On a une communauté bienveillante au niveau des enfants», constate Sylvie Ouellet, directrice adjointe à la Direction régionale de la protection de la jeunesse du Bas-Saint-Laurent.

    Au Québec, comme au Bas-Saint-Laurent, les trois principales problématiques signalées sont la négligence (soins de santé déficients, présence parentale qui fait défaut, besoins d’ordre alimentaire non assurés), l’abus ou risque d’abus physique, ainsi que les mauvais traitements psychologiques (exposition à la violence conjugale, conflits importants de séparation). 

    Les professionnels de la DPJ remarquent toutefois que les motifs pour mauvais traitements psychologiques prennent encore plus de place, lorsqu’ils arrivent au constat que la sécurité ou le développement de l’enfant est compromis et qu’ils doivent prendre en charge.

    «Nous sommes dans un contexte où il y a beaucoup de féminicides, de la violence conjugale et ça se répercute dans nos signalements et dans les situations qu’on prend en charge. De plus en plus d’enfants sont exposés à la violence conjugale et aux conflits sévères de séparation […] Ce qui se passe dans la société se répercute dans les statistiques», souligne Anne Duret, directrice de la DPJ du Bas-Saint-Laurent. 

    La DPJ du Bas-Saint-Laurent précise d’ailleurs qu’il n’y a aucun délai au niveau de la réception d’un signalement. L’organisme agit sur-le-champ ou dans un délai de 24 h, si la situation est grave. Autrement, le traitement d’un signalement en entier prend en moyenne neuf jours. 

    Notons enfin que plus de la moitié des enfants (57,2 %) pris en charge par la DPJ sont demeurés en milieu familial dans la région. On constate du même coup qu’une plus grande proportion d’enfants demeure avec une personne significative (11,4 %). 

    DÉFI DE LA MAIN-D'OEUVRE

    Par ailleurs, le manque de main-d’œuvre est un enjeu dans le domaine de la protection à l’enfance. «C’un marché de plein emploi, alors on remarque beaucoup de mobilité au sein de certaines équipes dans la région […] Il y a aussi un défi au niveau des absences ponctuelles», confirme Anne Duret. 

    Elle explique que des gens vont choisir de travailler dans d’autres secteurs du CISSS ou ailleurs pour différentes raisons. «La complexité du travail et la gestion du risque font en sorte qu’il se peut qu’on perde des gens et de l’expertise. C’est une préoccupation. Cela dit, la situation est particulière, parce que lorsqu’on ouvre des postes, on les comble. C’est positif et quelque chose qu’on souhaite préserver», ajoute-t-elle, soulignant que la DPJ a la chance d’accueillir plusieurs stagiaires tous les ans, une opportunité qui facilite le recrutement. 
     

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