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Grève dans les cégeps : plus de 170 enseignants exigent mieux pour le réseau collégial

durée 12 mai 2021 | 13h36
  • Alors que le gouvernement du Québec continue de multiplier les opérations de communication concernant la négociation du secteur public, le Syndicat des enseignantes et des enseignants des campus de La Pocatière et de Montmagny (SEECLPM) affilié à la CSN, incluant le campus du Témiscouata, est entré en grève du 11 mai jusqu’à jeudi midi.

    Les enseignants dénoncent le manque d’ouverture et le refus d’entendre les nombreuses demandes, alors qu’elles permettraient de contribuer à l’atteinte des objectifs en éducation du gouvernement. Le syndicat ajoute que les problèmes qui touchent les conditions d’enseignement et d’apprentissages existaient avant la pandémie et ont été exacerbés dans le contexte actuel.

    «À titre d’exemple, dans le réseau collégial, la formation continue permet de former des éducatrices en CPE, des infirmières et des techniciens du réseau de la santé ou encore des techniciens en ingénierie tout comme plusieurs autres professionnels dispensant des services à la population et participant même à la relance économique. Or, enseigner à la formation continue, c’est donner le même cours qu’un enseignant au régulier pour 50 % du salaire. Ce n’est pas attrayant et nous allons avoir de plus en plus de difficulté à attirer des personnes qualifiées pour assurer ces formations. Pour renverser la vapeur, le gouvernement doit drastiquement bonifier les conditions de travail des chargés de cours à la formation continue», explique David Boutin, président du SEECLPM.

    Du côté du programme de Soins infirmiers, on entend le même son de cloche avec un manque de ressources qui a des conséquences très concrètes. Cet état de fait alourdit la tâche et complique l’attraction d’infirmières enseignantes en contexte de pénurie dans le réseau de la santé. Des sommes supplémentaires sont exigées afin de répondre aux besoins criants dans ce secteur de formation.

    «Il est inquiétant de constater que le gouvernement ne prend pas la pleine mesure des effets de la pandémie sur les personnes qui s’apprêtent à entamer des études collégiales. En ce moment, nous revendiquons plus de ressources afin de mieux encadrer les étudiants avec une faible moyenne générale au secondaire de même que ceux qui se trouvent en situation de handicap. Les cohortes qui entreront dans nos collèges sont les élèves de 4e et 5e secondaire de cette année, soit les plus affectés par la pandémie. Les retards s’avèreront importants et les ressources devront être au rendez-vous pour les soutenir. Un gouvernement qui fait de l’éducation une priorité doit donc entendre ces préoccupations», commente M. Boutin.

    La liberté académique est protégée et reconnue pour les professeurs et chargés de cours à l’université. Or, même si les enseignants du réseau collégial font partie de l’enseignement supérieur, il n’existe rien de tel dans leur convention. C’est une autre situation qui s’avère problématique et qui mérite d’être corrigée dans le cadre de l’actuelle négociation, estime le syndicat.

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