Solitaire mais solidaire : le message des personnes assistées sociales
Le Regroupement des assistées sociales et assistés sociaux du Témiscouata (RASST) souligne à sa façon la 48e Semaine de la dignité des personnes assistées sociales du Québec du 3 au 7 mai 2021.
Plusieurs activités se tiennent dans l’ensemble du Québec pour mettre en valeur le revenu social universel garanti, un projet de société porté, entre autres, par le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ). Ces activités visent aussi à souligner la valeur des personnes assistées sociales et à combattre les préjugés qui sont véhiculés à leur égard. À titre d’exemple, les personnes sans emploi s’impliquent quotidiennement dans leurs communautés, en tant que bénévoles, proche-aidants, militantes, parents ou amies.
Il est temps que la société valorise leur contribution sociale et arrête de les maintenir en état de pauvreté.
«Bien qu’au Témiscouata notre réalité diffère quelque peu de celles des grandes agglomérations, nous subissons néanmoins tout autant les contrecoups liés à la pauvreté. Pour Fanny Pilon, coordonnatrice du RASST, l’année de pandémie nous a fait constater une fois de plus les limites du filet social québécois. Le fédéral a investi massivement pour soutenir les travailleurs et travailleuses en perte temporaire d’emploi avec la PCU, la PCRE et la PCMRE. De son côté, le Québec a principalement réservé ses fonds d’urgence aux entreprises et a ignoré les demandes répétées des personnes en situation de pauvreté.»
Ainsi, concrètement, alors que la prestation de base à l’aide sociale équivaut encore à moins de 40 % du seuil minimal de pauvreté (basé sur des chiffres de 2021 : prestation de base de 708 $ / mois pour une personne seule et seuil inférieur de pauvreté établi à 22 767 $, selon la mesure du panier de consommation de Statistiques Canada), les personnes assistées sociales ont dû assumer elles-mêmes les dépenses supplémentaires de matériel sanitaire, la hausse de l’épicerie et tous les couts reliés aux situations d’urgence.
Selon le RASST, un revenu social universel garanti permettrait de couvrir les besoins essentiels de l’ensemble de la population du Québec et d’enfin mettre fin aux mesures contrôlantes et discriminatoires du système actuel d’aide social. C’est pourquoi, d’ailleurs, le RASST s’implique concrètement dans la promotion d’un projet-pilote de revenu de base universel dans l’Est du Québec, sous la bannière de l’Alliance Revenu de Base Région Est, dont on entendra parler dès le mois de mai.