Un plaidoyer pour une plus grande ouverture envers les projets de développement à Rivière-du-Loup
La mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, a réalisé une allocution au sujet de l’importance des projets de développement louperivois, ce lundi 29 mars en séance du conseil municipal. «Il est temps de faire une réflexion approfondie sur ce que nous souhaitons collectivement pour le développement de notre ville», a-t-elle dit, faisant appel à une plus grande ouverture des citoyens.
Mme Vignet a fait cette déclaration après que le conseil municipal ait adopté le retrait d’une résolution qui aurait permis, au terme du processus administratif, la construction d’un ensemble immobilier au 59, rue Saint-Henri à Rivière-du-Loup.
Ce projet d’envergure, qui comprenait la construction de vingt logements, dont huit condos et deux locaux commerciaux dans le quartier Saint-François, ne sera ainsi pas réalisé tel qu’il a été présenté. Après que des citoyens du secteur s’y soient opposés, demandant officiellement la tenue d’un référendum, les élus et le promoteur ont convenu conjointement qu’il n’était pas opportun de poursuivre les démarches actuelles.
«C’est avec regret que nous avons retiré ce projet du processus en cours, a précisé la mairesse durant la séance. Bien que nous le jugions positif et novateur pour ce secteur prisé de la ville, les réactions qu’il entraine ne lui permettent pas de voir le jour dans sa forme actuelle.»
Dans un discours qu’elle a lu par la suite, Sylvie Vignet a assuré comprendre «les inquiétudes et les appréhensions» des citoyens qui entrevoient des changements dans leur quotidien lors de la présentation de nouveaux développements à proximité de leur propriété. Elle a cependant souligné sa déception de voir un projet être freiné de la sorte, alors que les logements se font très rares à Rivière-du-Loup.
«[Les craintes] sont légitimes. Mais comment peut-on développer une ville sans changement? Comment peut-on regarder l’avenir si, chaque fois qu’un projet veut lever de terre, on privilégie les acquis au lieu de miser sur les opportunités?», a-t-elle questionné.
Dans le cas du projet retiré lundi, le promoteur souhaitait construire un ensemble immobilier moderne sur des terrains situés entre les rues Saint-Henri, de Chauffailles et Mère-Anthier, un secteur où on retrouve actuellement une résidence laissée à l’abandon depuis quelques années.
Des citoyens se sont opposés à sa réalisation, telle que présentée, puisqu’ils craignaient que les quatre bâtiments ne s’intègrent pas adéquatement dans le paysage immobilier et qu’ils viennent menacer la quiétude et l’unanimité du quartier. Ils s’inquiétaient aussi, entre autres, d’une hausse de l’achalandage causée par la fréquentation future des deux locaux commerciaux.
Dans son allocution qui faisait écho à tout projet de développement, Mme Vignet a fait référence à ce dossier précis, soulignant qu’il était préférable, selon elle, «de voir des immeubles se construire que de laisser des terrains inexploités en pleine ville, ou pire encore, de laisser des édifices abandonnés polluer le paysage».
«Nous ne pouvons pas développer la ville seulement en lotissant des terrains commerciaux ou industriels. Il nous faut des logements, des nouvelles maisons dans des quartiers résidentiels. De jeunes familles souhaitent se loger, il faut permettre aux projets immobiliers de voir le jour et pas seulement en périphérie de la ville», a-t-elle ajouté dans son message adressé à tous les Louperivois.
La mairesse de Rivière-du-Loup a conclu en rappelant que ce sont les nouveaux ensembles résidentiels qui, en contribuant à «l’effort collectif de taxation foncière», permettent à la Ville d’offrir des services de qualité sans trop alourdir le compte de taxes des citoyens.
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