Parc de stationnement de Prelco : des inquiétudes persistent
La volonté de l’entreprise Prelco d’utiliser un terrain situé du côté est du boulevard Cartier, derrière le commerce Au coin du feu, afin de stationner des camions semi-remorques suscite toujours des préoccupations chez les citoyens du secteur. Ceux-ci avaient l’opportunité de s’exprimer et d’écouter les explications du président de l’entreprise, Dominic Lavoie, dans le cadre d’une consultation publique tenue pendant la dernière séance du conseil municipal.
Une dizaine de questions ont été adressées aux élus louperivois, à l’administration municipale et au représentant de l’entreprise dans le cadre de cette consultation tenue virtuellement, pandémie oblige. Plusieurs de ces interrogations avaient préalablement été partagées par écrit à la suite de la publication d’un avis public dans l’Info Dimanche, le 20 janvier.
Dans les messages reçus, certains citoyens ont admis être préoccupés «par la hausse de la pollution par le bruit, par l’odeur, par le niveau élevé de poussière, par la perte de visibilité et par la perte de tranquillité», qu’entrainerait, selon eux, le stationnement de camions semi-remorques sur ce terrain aménagé derrière la rue Villeray.
Les opposants ont d’ailleurs exprimé, en majorité, leurs craintes que ce projet vienne menacer la quiétude et l’intimité du quartier. Ils ont aussi partagé leur peur de voir leur propriété perdre de la valeur.
L’ENTREPRISE SOUHAITE COLLABORER
En début de soirée, le président et chef de la direction de Prelco, Dominic Lavoie, a expliqué pourquoi ce projet était vital à la poursuite des activités actuelles de l’entreprise. Il a réitéré le fait que plusieurs autres scénarios avaient été envisagés avec la Ville de Rivière-du-Loup, mais qu’aucun n’était plus favorable à la sécurité des travailleurs, à la fluidité de la circulation routière et au bien-être des résidents.
M. Lavoie a rappelé que si ce projet obtenait le feu vert pour aller de l’avant, l’entreprise allait devoir respecter bon nombre de contraintes. De bonne foi, la manufacturière a même récemment décidé d’aller encore plus loin que les directives de la Ville, s’imposant elle-même plusieurs restrictions afin de limiter les impacts sur le voisinage.
Le président a aussi souligné que Prelco n’est pas une entreprise de transport et que ses besoins à ce niveau peuvent être comblés par seulement cinq séquences de mouvement de 15 minutes chacune (total de 75 minutes), entre 7 h et 23 h. Il a ajouté avoir confiance que les mesures en place élimineront en totalité les possibles nuisances pour les résidents à proximité.
«Nous sommes ouverts à examiner toutes autres suggestions et nous ferons tout en notre possible afin de nous comporter en bon voisin», a-t-il déclaré.
Concernant la possible dévaluation des propriétés situées à proximité du terrain visé par l’entreprise, le directeur général de la Ville de Rivière-du-Loup, Denis Lagacé, a fait part d’une discussion qu’il a eue avec la firme Servitech qui réalise le rôle d’évaluation de la Ville. Selon les experts, les impacts de ce projet, s’il y a lieu, seraient faibles, puisqu’un facteur de dépréciation est déjà appliqué lors de l’évaluation des maisons du quartier en raison de la proximité avec le boulevard Cartier et du fait qu’il traverse un secteur déjà hautement commercial.
Lundi, la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, a souligné que la demande de Prelco n’était pas un caprice, mais un besoin. Elle a aussi expliqué que le terrain en question se trouve dans une zone commerciale et qu’il pourrait accueillir, dans le futur, une autre entreprise si Prelco n’y stationnait pas ses poids lourds.
«Il faut comprendre que n’importe quelle entreprise, un atelier de soudure par exemple, pourrait s’y installer sans consultation parce que c’est permis dans ce coin. Ce serait beaucoup plus bruyant […] Les gens de Prelco sont très collaborateurs et ils ont un besoin. Il faut trouver ensemble une solution», a-t-elle mentionné.
Lors de la séance, les élus ont adopté le projet de résolution (ajustement à la réglementation d’urbanisme), permettant au processus administratif de se poursuivre. Les citoyens sont maintenant invités à se prononcer pour ou contre ce projet. S’ils contestent, il y aura signature de registre. Les membres du conseil municipal devront ensuite prendre une décision à savoir s’ils vont de l’avant avec le projet ou s’ils demandent la tenue d’un référendum. Les informations à ce sujet sont disponibles dans un avis public publié dans votre Info Dimanche.
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