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Légère baisse des signalements à la DPJ du Bas-Saint-Laurent

durée 23 septembre 2020 | 15h44
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Alors que les directions de la protection de la jeunesse (DPJ) de la province ont remarqué une hausse de 12 % des signalements par rapport à l’année dernière, la situation est considérée comme plutôt stable au Bas-Saint-Laurent, avec une baisse de 1,9%. La mise en place d’une campagne de bienveillance et la solidarité du milieu a permis d’assurer un filet social solide pendant la pandémie, affirme la directrice de la protection de la jeunesse du Bas-Saint-Laurent, Anne Duret.

    La communauté s’est serré les coudes afin d’offrir des services aux familles en situation précaire, que ce soit par de l’aide alimentaire, le soutien des enseignants et le suivi à domicile, la distribution de livres jeunesse, par exemple. Une campagne d’appel à la bienveillance réalisée en partenariat avec COSMOSS Bas-Saint-Laurent a eu un impact sur le nombre de signalements pendant le début de la pandémie, lors du confinement. La DPJ du Bas-Saint-Laurent a remarqué une hausse de 1,2 % des signalements, alors qu’au Québec, ils ont diminué de plus de 20% lors de cette même période.  

    Pour l’année 2019-2020, qui se terminait au 31 mars 2020, 2 763 signalements ont été traités au Bas-Saint-Laurent. Cela représente environ huit situations d’enfants rapportées chaque jour à la DPJ de la région. Plus du tiers de ces signalements proviennent d’employés de divers organismes comme les familles d’accueil, les médecins, le CISSS et les milieux de garde, par exemple. Un autre tiers des situations sont rapportées par des membres de la famille ou encore de la communauté, tandis que les milieux scolaire et policier comblent le reste de la provenance des dénonciations.

    MOTIF PRINCIPAL : NÉGLIGENCE

    Dans près de la moitié des cas qui sont déclarés (46%) au Bas-Saint-Laurent, la Direction de la protection de la jeunesse considère que le développement et la sécurité de l’enfant sont compromis dans son milieu de vie. Les trois principaux motifs de rétention de signalements sont la négligence (36,2%), que ce soit concernant les soins de santé, l’hygiène ou l’alimentation, les abus physiques (31,6%) et les mauvais traitements psychologiques (13,8%).

    «La proportion des signalements pour négligence qui se maintient année après année me préoccupe. Il y a derrière ça des problèmes de conditions de vie, de revenus et de logement. Les enfants doivent grandir en étant mieux nourris, logés et vêtus. Les parents sont parfois aux prises avec des difficultés personnelles, ils sont par exemple sur une liste d’attente pour obtenir des soins en santé mentale ou pour traiter une dépendance. Ils n’arrivent plus à prendre soin de leur enfant», souligne Mme Duret. Cette dernière dit rêver du jour où il sera possible de mieux agir sur tous les fronts afin de régler ces problématiques.

    Dans plus de la moitié des cas, les enfants du Bas-Saint-Laurent sont pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse en raison de négligence ou de risque sérieux de négligence, en lien par exemple avec des problématiques de santé mentale ou de consommation des parents. Environ 66% des enfants qui sont accompagnés par la DPJ dans la région sont âgés de 12 ans et moins. Il faut compter en moyenne 16 jours d’attente pour le traitement d’un signalement. Au 31 mars 2021, 49,1 % des 644 enfants pris en charge étaient suivis dans leur milieu familial et 10,7 % chez des proches significatifs.

    ADOPTIONS ET RETROUVAILLES

    On compte aussi neuf adoptions réalisées cette année. Deux fois plus de demandes de recherches d’antécédents ont été adressée au Bas-Saint-Laurent, soit 76. La DPJ du Bas-Saint-Laurent a encadré 74 retrouvailles entre une personne adoptée et son parent biologique cette année.

    JEUNES CONTREVENANTS

    Au Bas-Saint-Laurent, 197 adolescents contrevenants ont reçu des services, ce qui représente une diminution de 10%. La grande majorité des adolescents (96%) ont accompli une sanction extrajudiciaire et 91 adolescents ont eu une probation avec suivi. Six adolescents ont eu un placement sous garde et surveillance dans un milieu fermé.

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