Le syndicat des agents de la paix lance une opération de visibilité
Le 5 juin, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) a posé des panneaux aux abords de l’établissement de détention de Rimouski et des autres établissements de la province, afin d’exiger du gouvernement qu’il reconnaisse à sa juste valeur le travail des agentes et des agents en leur accordant la prime salariale pour travailleurs essentiels.
La ministre Guilbault les remercie de temps à autre en conférence de presse, mais pour Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN, ça ne suffit plus. « Il est temps que les bottines suivent les babines, explique-t-il. On s’expose aux risques, aux menaces et à l’augmentation de la tension entre les murs, chaque jour. Nous sommes au front. » Selon lui, la moindre des choses serait de reconnaître les sacrifices faits pour servir dans le système de justice et assurer la sécurité de la population.
Pour la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics CSN, Nathalie Arguin le travail des agents de la paix en services correctionnels s’exerce dans l’ombre « Il faut mettre en lumière toute la polyvalence dont ils doivent faire preuve. À l’intérieur des établissements de détention, ils sont policiers, pompiers, paramédics, travailleurs sociaux, négociateurs, et plus, souvent dans une même journée! Ils méritent davantage de reconnaissance », commente-t-elle.
Déjà aux prises depuis plusieurs années avec un problème criant de recrutement et de rétention de main-d’œuvre, les services correctionnels doivent maintenant composer avec un manque d’effectif en raison des agentes et des agents qui sont malades ou qui sont retirés de la rotation par mesure préventive.
« Qui va assurer la sécurité de nos établissements et de la population si on n’a plus assez d’agents parce qu’ils tombent malades et qu’on n’est pas capables d’en recruter suffisamment? s’interroge Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. Il est plus que temps que le gouvernement s’attaque à ce problème. »
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