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Nouvelle mouture du PEQ

«Une bonne nouvelle qui pourrait être encore meilleure» - René Gingras

durée 2 juin 2020 | 06h55
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Après le fiasco de la première réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) et à la suite du tsunami de critiques engendré, le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, a présenté une nouvelle mouture qui ne limite plus l’admissibilité du programme à une liste d’emplois, mais qui exigera plutôt aux demandeurs de posséder une expérience de travail au Québec.

    Une bonne nouvelle, mais qui pourrait être bonifiée souhaite le directeur du Cégep de Rivière-du-Loup, René Gingras, notamment pour les étudiants en double diplomation. «Ils ne pouvaient déjà pas avoir accès au PEQ de toute façon, mais ça ne fait qu’ajouter une couche supplémentaire.»

    Il faut comprendre qu’il est difficile pour un étudiant venu parfaire sa formation en s’inscrivant à la dernière année d’un programme technique de présenter en seulement 10 mois d’études une expérience de travail en sol québécois de 12 mois. Par la force des choses, ils sont donc, de facto, inéligibles au PEQ.

    Ils étaient une centaine d’étudiants en double diplomation inscrits dans cinq programmes (graphisme, design d’intérieur, informatique, électronique et comptabilité) la session dernière. Toutefois, ce n’est qu’une minorité d’entre eux qui souhaitaient poursuivre leur séjour en terre québécoise.

    BONNE NOUVELLE

    La bonne nouvelle, c’est qu’avec la première réforme du fameux PEQ, seules deux concentrations académiques au Cégep de Rivière-du-Loup figuraient sur la liste des formations admissibles, soit électronique industrielle et informatique. Avec la mouture présentée jeudi, plusieurs concentrations techniques sont admissibles.

    «Avec une technique qui compte trois années d’études, demander une année d’expérience, ce n’est pas un problème. Ces étudiants ont un permis de travail d’une durée équivalente à leur durée d’études. En étant ici trois ans, ils ont donc cette possibilité. Rappelons-nous qu’avant la pandémie, les besoins du marché du travail étaient très importants», observe M. Gingras.

    IMMIGRATION

    Le directeur de l’établissement collégial insiste aussi sur un point. Un point qu’il avait martelé à l’automne dernier. Ces étudiants représentent le meilleur modèle d’immigrants intégrés à la société québécoise.

    «Ils parlent français et dans le cas de la double diplomation ils proviennent exclusivement de la France. Lors de leurs études, ils vont acquérir des éléments de notre culture, ils participent à des activités culturelles et sportives. Surtout, ils sont déjà en région, les cégeps et universités sont les meilleurs vecteurs d’intégration», reprend René Gingras.

    De plus, ce dernier souligne que ces étudiants viennent combler des besoins dans des concentrations qui peinent à maintenir un taux d’inscriptions d’élèves minimal dans des domaines comme l’électronique ou l’informatique alors que les besoins en main-d’œuvre sont criants, plus encore en région.

    Sans être un grand cru, ce PEQ nouveau est donc un meilleur cru que le précédent, que plusieurs ont considéré comme une véritable piquette. Mais comme un vin, il pourrait encore être bonifié. «Nous sommes en prépublication, alors on a encore le droit de faire des commentaires donc on se permettra d’en faire, notamment dans le cas de la double diplomation», ajoute M. Gingras.

    Rappelons que la première tentative de réforme a été perçue par de nombreux directeurs de cégeps et de recteurs comme une menace quant aux inscriptions d’étudiants internationaux nécessaires à la survie de certains établissements.

    PEQ

    Le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) est un programme accéléré de sélection des travailleurs qualifiés qui permet d’obtenir un Certificat de sélection du Québec en vue de la résidence permanente.

    Ce programme constituait une voie rapide afin d’obtenir un Certificat de sélection du Québec (CSQ). Dorénavant, plutôt que d’être traité en 20 jours, le ministre Jolin-Barrette fait passer le délai à six mois.

     

    commentairesCommentaires

    1

    • DHL
      Dr Houari Lounas
      temps Il y a 3 ans
      Je suis tout à fait d'accord avec vous mais vous avez de parler des étudiants qui préparent un DÉP d'une durée de 18 mois. À la fin de leur cursus ils auront droit à un ptpd de 18. Comment feront ils pour avoir une expérience de travail de 2 ans au quebec ?
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