X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Découvrir la biodiversité autour de nous

durée 1 juin 2020 | 06h54
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Mélanie Jean et Alexandre Truchon-Savard sont tous les deux biologistes, passionnés par la vie qui nous entoure. Lorsqu’ils se baladent à Rivière-du-Loup, ils remarquent les oiseaux, les plantes et les insectes. Appareil photo au cou, ils les capturent en images afin de les identifier et de mieux documenter la biodiversité urbaine de la région. Aujourd’hui, ils vous invitent à faire de même et à joindre l’utile à l’agréable. 

    Il y a quelques semaines, en plein confinement, Mélanie Jean a créé un projet sur iNaturalist, une application mobile (et un site internet) où il est possible d’enregistrer des observations de plantes, d’animaux et d’insectes, ainsi de les identifier correctement grâce à la participation d’autres utilisateurs, dont des experts.

    «Nous avons la chance d’habiter dans un super beau coin où même en ville on peut voir des choses vraiment intéressantes lorsqu’on porte attention», mentionne-t-elle, rappelant qu’un Grand Pic n’a pas manqué d’attirer les regards, il y a quelques semaines à peine, au cœur de Rivière-du-Loup. 

    Intitulée «La nature dans ma cour», l’initiative vise à créer une base de données des espèces vivantes que l’on retrouve sur le territoire du KRTB au courant de l’été. L’idée est aussi de faire d’une pierre deux coups : approfondir ses connaissances tout en profitant de la nature dans tout ce qu’elle a de plus beau à offrir.

    Rassurez-vous, aucune connaissance ou qualification n’est requise pour participer au projet. «Seulement un brin de curiosité et un appareil photo!», assurent les instigateurs. 
    Comment faire? Rien de plus simple. Lorsque vous voyez une espèce que vous souhaitez identifier, qu’elle soit végétale ou animale, vous prenez une ou plusieurs photos d’angles différents que vous allez ensuite téléverser dans l’application iNaturalist. Des pistes d’identification vous seront proposées grâce à un logiciel de reconnaissance d’images. D’autres utilisateurs viendront ensuite confirmer que vous avez fait le bon choix et qu’il s’agit de la bonne espèce. 

    Toutes les observations effectuées de cette façon, dans la région, vont s’ajouter automatiquement à La nature dans ma cour, si bien qu’une jolie banque de données va tranquillement se créer au cours de la saison estivale. On y retrouvera éventuellement le nombre d’espèces répertoriées, de même que le lieu et le moment où elles ont été observées. Du même coup, vous deviendrez très bon à identifier vous-même ce qui vous entoure dans la nature. 

    «En voyant un oiseau sur un arbre, la personne va s’arrêter pour prendre une photo, mais en étant arrêtée, elle va pouvoir remarquer autres choses, plus petites, qu’elle n’aurait pas vu autrement en marchant», souligne Alexandre Truchon-Savard. 

    «C’est aussi une activité facile et intéressante à faire avec les enfants. Ce n’est pas toujours facile de faire de la science à la maison, alors c’est quelque chose qui pourrait les allumer. C’est un point de départ pour les intéresser à la biologie et à l’écologie», complète sa conjointe. 

    iNaturalist 

    L’application iNaturalist Canada rassemble une grande communauté de biologistes amateurs et professionnels au pays. La plateforme se veut un outil d’apprentissage, mais elle peut aussi être utilisée dans le cadre de recherches scientifiques. D’une part, les scientifiques y retrouvent des données intéressantes à propos de différentes espèces étudiées, de l’autre, les amateurs y gagnent une belle occasion de découvrir et d’apprendre à connaître les plantes, les animaux, les insectes, les oiseaux, etc.

    «Sur iNaturalist, l’objectif n’est pas juste de trouver des espèces qui n’ont pas été encore été répertoriées. On peut prendre une espèce 45 fois en photo, à différents endroits, à différents moments, et chaque image, chaque point de donnée, va apporter quelque chose de différent», précise Mélanie. 

    «Cela pourrait permettre, par exemple, de remarquer combien de temps un oiseau passe dans la région ou encore de cibler à quelle période les feuilles d’une plante sortent. Le scientifique va regarder ça avec un œil d’analyse, mais pour l’amateur, c’est intéressant de collectionner tous ces moments-là», complète Alexandre. 

    Le territoire du KRTB possède une faune et une flore riche. À Rivière-du-Loup, la combinaison fleuve et forêt, avec le parc des Chutes et le parc de la Pointe, offre des opportunités d’observations très intéressantes. Il faut juste prendre le temps de regarder, finalement.

    À vos appareils photo! 

     

    commentairesCommentaires

    1

    • ATS
      Alexandre Truchon-Savard
      temps Il y a 3 ans
      Merci Marc-Antoine pour le beau résumé du projet. Petite note également, on peut téléverser des enregistrements sonores ce qui est parfois plus facile à capturer qu'une photo avec les petits oiseaux. Bonne exploration à tous!
    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 13h34

    Lancement de la programmation de la Grève sociale au Bas-Saint-Laurent

    Dans le cadre de la Grève Sociale ayant pour thématique «Écoeuré·es d’être méprisé·es!», le Bas-Saint-Laurent se mobilise contre les violences commises par l’État envers les droits sociaux. Le comité organisateur lance, ce 25 avril, la programmation de la semaine de grève. De concert avec plus d’une centaine de groupes à travers la province, de ...

    Publié à 7h06

    Un rabais de 100 $ à l’achat d’un arbre pour les citoyens de Rivière-du-Loup

    Au lendemain du Jour de la Terre, la Ville de Rivière-du-Loup annonce le renouvellement de son programme incitatif à la plantation d’arbres. Ainsi, du 1er au 31 mai prochains, les citoyens qui voudront accueillir un nouvel arbre sur leur terrain recevront un rabais de 100 $ lors de son achat. L’objectif de cette mesure, qui découle de la ...

    Publié à 6h52

    Batitech donne ses rebuts de bois au suivant 

    Depuis le début de l’année, l’entreprise Batitech de Témiscouata-sur-le-Lac offre ses résidus de bois à la population. Une alternative à l’enfouissement des matières ou à l’envoi vers un centre de tri qui vient non seulement réduire certains couts privés et collectifs, mais aussi contribuer à la protection de l’environnement. Le seul regret de son ...