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Faible fréquentation des urgences en temps de pandémie

durée 2 mai 2020 | 06h32
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La pandémie de la COVID-19 a un impact direct sur la fréquentation des urgences à travers la province. Au Bas-Saint-Laurent, ce vendredi 1er mai, le taux moyen d’occupation était de 37 %, selon le relevé d’Index Santé, qui calcule ces données en fonction du nombre de patients sur civière et du taux d’occupation de celles-ci. 

    Au CHRGP de Rivière-du-Loup, 44 % des civières étaient occupées, vers 14 h 30. Le taux d’occupation était de 29 % à l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima et de ... 0 % au Centre hospitalier de Trois-Pistoles, à l’Hôpital de Notre-Dame-du-Lac et au CLSC de Pohénégamook. En effet, à ce moment précis, aucune civière n’était utilisée dans ces établissements de notre région. L'urgence de l'Hôpital régional de Rimouski était la plus occupée, mais elle n'affichait pas «complet» avec un taux de 75 %. 

    Par ailleurs, aucun patient n’était sur une civière depuis plus de 24 h à travers le Bas-Saint-Laurent. La situation régionale était alors l’une des meilleures au Québec avec la Côte-Nord et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

    Pour l’ensemble de la province, Index Santé affichait un taux moyen d’occupation de 66 %, une statistique qui s’inscrit dans une tendance depuis une dizaine de jours. Seules 11 des 117 salles d’urgence québécoises affichaient même un taux égal ou supérieur à 100 %. Partout, les données étaient nettement à la baisse par rapport aux fréquentations habituelles.

    APPRENDRE 

    Selon Patrick Déry, analyste associé senior à l’Institut économique de Montréal (IEDM), le gouvernement du Québec a pris certaines mesures – donner encore plus de responsabilités aux pharmaciens et infirmières, par exemple - favorisant cette situation, ces dernières semaines. Il estime qu’il faut poursuivre en ce sens et même aller encore plus loin. 

    «Avec la crise de la COVID-19, on a abaissé certaines barrières professionnelles, ce qu’on aurait dû faire depuis plusieurs années. Les consultations à distance sont maintenant permises, alors que ce n’était pas possible. Les pharmaciens peuvent renouveler certaines prescriptions plus facilement sans avoir toujours à passer par un médecin. Encore là, on enlève le goulot d’étranglement», explique-t-il. 

    Selon lui, au fil du temps, les patients canadiens se sont habitués «à ce qui est inacceptable», attendre plusieurs heures à l’urgence dans l’espoir de voir un médecin. Il estime que le gouvernement doit faire ses devoirs et s’inspirer davantage de modèles européens.

    «Il faut s’attarder davantage à certaines solutions mises de l’avant depuis des années comme […] mettre un peu d’entrepreneuriat dans le système. On ne parle pas ici de privatiser à l’américaine, mais quand on regarde d’autres pays européens, ils ont une couverture universelle comme la nôtre, mais à travers ce système public, il y a une variété de fournisseurs. Des hôpitaux sont gérés par le gouvernement, d’autres par des OBNL… Il y a plus de choix, donc de l’émulation, de la concurrence, et ça tire la performance vers le haut», dit-il. 

    Patrick Déry croit que «si le système est incapable de composer avec la demande de soins actuelle, ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui pourrait être de la petite bière avec une population vieillissante et un effectif qui ne devrait pas être beaucoup plus grand d’ici quelques années».

    Il conclut en mentionnant que «tout ce qui est bon pour le patient devrait être fait tout le temps. Tant mieux si la crise va nous permettre de réfléchir là-dessus et de prendre certaines actions.» 

     

    commentairesCommentaires

    1

    • FD
      Francois Dube
      temps Il y a 5 ans
      Sa prouve qu'ils en as une maudite gang qui vous pour rien a hôpital d'habitude
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