Le Témiscouata en mode dépannage alimentaire d’urgence
Les organismes du Témiscouata qui s’occupent de dépannage alimentaire d’urgence ressentent également la crise provoquée par la COVID-19. Les besoins sont plus importants et les responsables mettent tout en œuvre pour répondre à la demande.
Aux Cuisines collectives du Haut-Pays qui dessert le territoire à l’est du lac Témiscouata, le nombre de demandes a doublé. «Nous avons eu 10 demandes en une semaine, notamment plus de personnes seules», a expliqué Sylvie Gagnon, directrice générale. Comme les autres organisations du Témiscouata, elle est en partie approvisionnée par Moisson Kamouraska qui reçoit l’aide financière accordée par le gouvernement du Québec.
Quand les aliments frais se font plus rares, Mme Gagnon donne des coupons pour acheter des produits directement en épicerie. «C’est pas beaucoup, mais c’est encore mieux que rien», a noté Sylvie Gagnon. Les coupons d’achats sont de 30 $ pour une personne seule, 40 $ pour un couple et 50 $ pour une famille. La directrice générale s’occupe d’offrir le service, elle a cependant reçu des offres d’aide de la part de bénévoles. On peut contacter les Cuisines collectives du Haut-Pays au 418-779-2731.
CABANO ET DÉGELIS
Maryse-Hélène Soucy est la directrice générale des Cuisines collectives de Cabano et Dégelis. «La première semaine a été plutôt régulière avec une dizaine de demandes de dépannage alimentaire d’urgence, mais là on sent que ça augmente. On est prêt», a mentionné Mme Soucy. «On a reçu des aliments quand les restaurants ont fermé et la collaboration des épiceries est bonne», a noté la coordonnatrice.
Quatre bénévoles effectuent la livraison sur tout le territoire. «Personne entre dans nos locaux», a-t-elle précisé. Le député fédéral de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, a également apporté son appui aux organismes de dépannage alimentaire d’urgence de Témiscouata-sur-le-Lac (Cabano) et Dégelis. Pour rejoindre ces Cuisines collectives, deux numéros de téléphone : 418-854-9316 à Cabano et 418-853-3767 à Dégelis.
AU TRANSCONTINENTAL
La Petite Bouffe des Frontières s’occupe du dépannage alimentaire d’urgence dans le secteur du Transcontinental. Sa directrice générale, Johanne Lavoie, est inquiète. «Les demandes des gens qui ont perdu leur emploi commencent à entrer. J’en recevais environ trois ou quatre par semaine avant la crise, ç’a été huit cette semaine», a noté Mme Lavoie.
Pour La Petite Bouffe des Frontières, l’approvisionnement s’avère plus difficile. Aucune récupération n’est possible dans les épiceries du secteur et quand elle achète les produits dans les spéciaux, elle est maintenant limitée dans la quantité. Moisson Kamouraska est l’organisme mandaté par le gouvernement du Québec pour fournir les autres organisations du KRTB pour offrir le service de dépannage alimentaire. «Nous avons reçu un peu de denrées, mais ça nous prendrait aussi de l’argent pour acheter des produits à l’épicerie», a souligné la responsable.
«Je fournis encore pour le moment, mais je ne suis pas certaine pour dans un mois», a-t-elle ajouté. «C’est très inquiétant pour les gens qui ont perdu leur emploi. Parfois ils sont gênés de demander, on peut les aider», a ajouté Mme Lavoie. Comme les autres services de dépannage alimentaire d’urgence, La Petite Bouffe des Frontières prend les dons en argent pour soutenir les personnes plus défavorisées dans cette crise de la COVID-19. Johanne Lavoie cherche aussi quelques bénévoles pour l’aider à préparer des boites puisqu’elle travaille seule actuellement. On peut communiquer avec elle au numéro 418-893-2626.