Plus de 900 000$ pour les services aux enfants présentant un retard de développement
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant.
Le pédiatre Dr François Déziel, le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Denis Tardif, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, la présidente directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo, Éric St-Laurent, directeur des programmes et Anne Duret, directrice du programme jeunesse.
Le gouvernement du Québec a octroyé le 15 juillet un montant de 908 200$ au CISSS du Bas-Saint-Laurent pour le déploiement du programme Agir tôt, permettant de rehausser les équipes d’intervention autour des enfants de 0 à 5 ans avec un retard de développement, une déficience intellectuelle ou physique, ou un trouble du spectre de l’autisme.
«Agir tôt est une combinaison d’une plateforme informatique qui permet aux parents, aux éducateurs ou au personnel médical de remplir des questionnaires de développement et d’identifier relativement précocement les problèmes de retard de développement, quels qu’ils soient, simples ou complexes», explique le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. Ce dernier souhaite ainsi que tout le poids qui pesait uniquement sur le diagnostic soit enlevé, et qu’il soit désormais possible d’intervenir dès qu’un besoin est identifié. M. Carmant souligne que plus de 27% des enfants québécois arrivent en maternelle 5 ans avec un retard dans au moins une sphère de leur développement.
«Le portrait que j’ai vu trop souvent dans ma carrière professionnelle, c’est : ils arrivent en maternelle avec un retard. En première année quand ça devient plus complexe, ils perdent de l’estime de soi. Ensuite, les troubles de comportement s’installent et finalement ça mène au décrochage scolaire. Ce n’est pas un hasard que 27% ont de la difficulté en maternelle, et qu’environ le quart décroche avant la fin de leur secondaire. Des deux côtés, c’est plus souvent nos garçons qui sont affectés, alors il faut faire quelque chose», ajoute-t-il.
Cet investissement permettra d’engager des ressources supplémentaires, et de consolider les équipes de spécialistes qui sont déjà en place, notamment en rehaussant les postes à temps partiel, selon la directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo
«Pour les familles, c’est une bonne nouvelle. Il y en a qui attendent depuis plusieurs mois des services. C’est un travail d’équipe avec les commissions scolaires, avec les services de garde. Le principal partenaire, c’est le parent (…) Notre moyenne dans la région est à près de neuf mois de délai d’attente pour les services spécialisés. Il y a trois ans, on était à 20 mois. Il y a une amélioration constante. Avec ces sous-là, on va pouvoir faire des postes permanents et amener une stabilité. On veut réduire encore plus le délai d’attente parce que c’est encore trop, neuf mois. On veut travailler une offre de service conjointe pour que le parent cogne à une seule porte», explique Éric St-Laurent, directeur des services des programmes en déficience intellectuelle, du spectre de l’autisme et déficience physique.
Le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Denis Tardif, affirme que le gouvernement du Québec est en mode solution afin d’améliorer l’accès aux services pour les tranches de la population qui sont plus vulnérables sur le territoire. Le programme Agir tôt comprend des investissements de 48 M$ pour 2019-2020, et atteindra progressivement le cap du 88 M$ annuellement d’ici 2023-2024. D’autres annonces concernant le déploiement de ce programme sont à venir au cours des prochaines semaines dans la région.
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