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Une Louperivoise expatriée à Bali

durée 1 février 2019 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Installée depuis maintenant plus de 9 ans à Bali, en Indonésie avec son conjoint Wayan, la Louperivoise Marilène Lemay a décidé en 2009 de poursuivre son rêve et de faire le saut. Elle a raconté son histoire à l’émission Expat diffusée le weekend dernier sur les ondes de Casa, consacrée aux voyageurs qui ont décidé de quitter le Québec à long terme pour vivre leur vie hors des sentiers battus. 

    «C’est comme partir en voyage, mais la valise est plus grosse. J’allais rejoindre le gars que j’aimais à un bel endroit. Pour moi, c’était comme partir dans une grande aventure (…) Je me considère encore comme une touriste, même après neuf ans», raconte Marilène Lemay.

    Cette grande aventure a débuté lors d’un voyage d’un an à travers le monde qu’elle a planifié avec sa meilleure amie en 2006. « Nous avons pris un billet pour l’Australie, mais nos plans n’étaient pas vraiment définis», explique Marilène Lemay. Lorsqu’elle a rencontré Wayan, elle est restée pendant environ deux mois à Bali. «Je ne pensais pas tomber en amour en vacances, ce n’était pas mon genre», raconte-t-elle.

    Les deux amies sont ensuite parties de Bali et ont poursuivi leur voyage. Marilène est revenue passer deux semaines avec Wayan avant de revenir au Québec.

    «Ç’a pris un an avant qu’on se revoie, mais on restait toujours en communication. En 2006, on n’avait pas Facebook, donc on communiquait par courriel et on s’appelait de temps en temps», explique la Louperivoise.

    Marilène est retournée à Bali pour un séjour de six mois avant de s’y installer définitivement. En 2009, elle travaillait chez Premier Tech lorsqu’elle a pris la décision de rejoindre son conjoint en Indonésie. «Ça ne m’est jamais venu à l’esprit de lui demander de venir au Québec (…) Ce qui m’y rattachait vraiment, c’était ma famille, mais il fallait que j’aille au bout de mes rêves. Je suis partie à la fin du mois de novembre 2009, et ça fait maintenant neuf ans que je reste à Bali (…) Au début, c’était plus difficile parce que je voulais travailler. J’enseignais l’anglais en ligne à 5$ de l’heure».

    Depuis qu’elle s’est établie à Bali, Marilène est revenue au Québec à deux reprises, la dernière fois à l’automne 2017. «J’ai toujours aimé voyager, et je ne ressentais pas d’attirance pour les gars du Québec, il manquait un petit quelque chose d’exotique. Je pense que mes parents n’ont pas vraiment été surpris que je parte. J’aurais pu choisir un pays plus près, parce que Bali c’est quand même un bout», plaisante-t-elle.

    En 2014, la famille de Marilène s’est agrandie, puisqu’elle a donné naissance à une petite fille, Kélia. Elle est désormais maman à la maison et s’occupe d’elle à temps plein. Son conjoint, Wayan, travaille comme instructeur de surf pour sa compagnie nommée We Surf Bali, qui permet aux touristes de visiter les meilleures destinations de surf sur l’ile.

    ADAPTATION ET INTÉGRATION

    «Ici, tout est compliqué pour les formalités. C’est la plus grande adaptation que j’ai dû faire. Ce n’est pas comme au Québec où on va à un seul endroit pour régler son permis de conduire par exemple. Il faut obtenir les signatures de cinq personnes différentes à divers endroits. C’est un casse-tête pour obtenir les papiers, les visas et les formalités», explique Marilène.

    En raison de la densité de la population dans le secteur touristique se déplacer en scooter est le moyen de transport tout désigné à Bali et permet d’éviter le trafic. Un trajet de une heure en voiture se transforme en balade d’environ 20 minutes en scooter.

    Marilène Lemay a aussi senti un important clivage entre la mentalité des Indonésiens et la sienne concernant la santé des enfants. «Ici, j’ai l’impression que c’est comme il y a 50 ans au Québec. Leurs parents les laissent déjeuner avec du chocolat et des chips avant d’aller à l’école et certains ont déjà les dents pourries. C’est difficile pour moi de voir ça», ajoute-t-elle.

    L’intégration directement dans son village de Bali s’est faite naturellement, selon elle, puisqu’elle réside dans une ville très touristique. «Dans le village de mon mari, lorsqu’on va visiter sa famille, c’est certain que je vais me faire regarder. Il y a un petit garçon qui m’attend et qui a hâte de voir une blanche», explique Marilène, qui considère qu’il s’agit davantage de curiosité.

    LANGUE

    Si apprendre l’indonésien semble essentiel lorsqu’on s’éloigne des lieux touristiques, l’anglais est aussi couramment utilisé à Bali. «Il faudrait que j’apprenne l’indonésien. C’est tellement particulier, ça ne ressemble à rien de ce qu’on connait. Je suis capable de me débrouiller quand je vais au marché local. Avec le temps, mon chum est devenu bon en anglais. Kelia parle anglais aussi, mais je lui parle beaucoup en français. C’est important pour moi qu’elle garde ça. Je sais qu’elle comprend environ 90% de ce que je lui dis en français, mais elle est gênée de le parler. Quand on va à Rivière-du-Loup, ça facilite la communication avec la famille. Wayan lui parle aussi en indonésien, mais elle le comprend moins», précise Marilène Lemay.

    La Louperivoise a accepté de participer à l’émission Expat de la chaine Casa pour montrer sa réalité aux gens de sa famille et ses amis au Québec. Être maman à la maison à Bali en Indonésie est certes un mode de vie hors des sentiers battus, mais c’est le quotidien de Marilène Lemay depuis maintenant neuf ans. L’épisode à propos de Bali sera rediffusé le 1er février à 7h sur les ondes de Casa.

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