Cout des travaux d’asphaltage : la MRC de Rivière-du-Loup veut en discuter
La Municipalité de Saint-Arsène a envoyé une résolution à la MRC de Rivière-du-Loup pour qu’elle se penche sur l’augmentation importante des couts reliés aux travaux d’asphaltage. «Dans un premier temps, nous faisons les vérifications à savoir si nous pouvons être porteur d’un projet. De plus, c’est certain que l’on va élargir la discussion aux autres MRC puisque toutes les municipalités de la région sont frappées par une hausse des prix», mentionne le préfet Michel Lagacé.
À Saint-Arsène, c’est le conseiller municipal Marc Rioux qui a soulevé l’idée que la MRC de Rivière-du-Loup puisse mettre de l’avant un projet afin de mettre en place une usine d’asphalte qui pourrait du même souffle recycler de vieux matériaux. «C’est mon grand côté environnemental qui me pousse à parler de récupération. Je rêve tout haut, dans 15 ans notre MRC pourrait avoir les plus belles routes du Québec tout en investissant dans nos infrastructures», indique M. Rioux.
Bien conscient que l’usine ne pourrait probablement pas fonctionner avec seulement de l’asphalte recyclé, le conseiller municipal souhaite en fait la réalisation d’une étude de faisabilité qui permettrait également d’établir la bonne recette qualité/prix. «Nous remarquons que la durabilité de l’asphalte semble diminuer, peut-on faire mieux?» lance-t-il. Marc Rioux précise que les entrepreneurs sont bons, mais que certains veulent peut-être augmenter davantage leur marge de profit, considérant que la concurrence est de moins en moins présente sur le territoire du Bas-Saint-Laurent.
«D’autres Municipalités ont également soulevé cette problématique, dont la Ville de Rivière-du-Loup. Le cout de l’asphalte a connu de 20 à 30 % d’augmentation d’une année à l’autre», souligne M. Lagacé. Le préfet s’interroge d’abord si la MRC a les compétences légales pour pouvoir réaliser une étude de faisabilité et mettre en place une telle infrastructure, une demande à cet effet a d’ailleurs été acheminée au ministère des Affaires municipales. «Nous devons avoir la capacité de le faire», soutient Michel Lagacé.
«De plus, nous devons intéresser d’autres MRC. Cette démarche, nous devons la faire pour nos citoyens, nous avons le devoir de regarder cela pour notre avenir. Les travaux d’asphaltage, ils sont faits avec l’argent des citoyens», mentionne M. Lagacé. Les contribuables devront cependant être patients puisque la réalisation d’une étude de faisabilité prend du temps, de même que l’obtention des autorisations environnementales pour implanter un site d’exploitation. «C’est un long processus, même en 2020 ce serait un petit miracle», conclut-il.
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