X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Des étudiants avec des «contrats de réussite» au Cégep

durée 21 février 2018 | 06h55
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Le 19 février dernier, La Presse+ publiait un article intitulé «Aux cégeps de l’échec». La journaliste Louise Leduc y dressait le portrait de cégeps, qui pour rester à flots acceptent sous conditions des élèves ayant échoué plus de la moitié de leurs cours. Selon les chiffres publiés, certains cégeps ont jusqu’à 20 % de leurs effectifs assujettis à des «contrats de réussite». Info Dimanche a voulu connaitre la situation au Cégep de Rivière-du-Loup.

    D’entrée de jeu, soulignons que le directeur général de l’établissement, René Gingras, s’est montré particulièrement ouvert à la ventilation des chiffres de son établissement tout en admettant avoir été soulagé de ne pas voir figuré le cégep louperivois dans le reportage. Avec raison, car Rivière-du-Loup est loin des chiffres rapportés dans le quotidien montréalais.

    Pour l’année scolaire 2017-2018, 60 élèves relèvent de mesures relatives à la réussite scolaire, les fameux «contrats de réussite», soit 19 à l’automne et 41 à la session d’hiver. Ils représentent 6 % de la population étudiante. «C’est 60 sur une clientèle de 1 000 élèves», souligne le directeur général.

    En 2016-2017, 81 élèves se trouvaient dans cette situation. Il s’agit de l’année où il y a eu le plus grand nombre d’élèves sous mesures dans les cinq dernières années. Ils étaient 55 en 2013-2014, 66 en 2014-2015 et 61 en 2015-2016.

    René Gingras observe qu’au fil des ans, les cégeps ont à composer avec de plus en plus d’élèves souffrant de troubles d’apprentissage. S’il n’y a pas plus d’étudiants diagnostiqués, mais ceux-ci sont présents plus longtemps sur les bancs d’école.

    «Avant, rendus à 16 ans, ils décrochaient. Au secondaire ils ont maintenant des outils, des moyens, les jeunes poursuivent leur cheminement. C’est pourquoi nous demandons aussi, comme les commissions scolaires une hausse de l’aide pour ces élèves. Nous ne les abandonnons pas.»

    Le directeur général rappelle que ces jeunes ont non seulement des ressources et des appuis, notamment avec une aide pédagogique individuelle, mais qu’un suivi est effectué. «Y compris lorsque l’étudiant retrouve le chemin de la réussite, nous poursuivons l’accompagnement.»

    TAUX DE RÉUSSITE

    Le Cégep de Rivière-du-Loup s’est doté d’un plan stratégique dans lequel il cible à 70 % le taux de diplomation dans les deux ans d’un DEC général et dans les trois ans d’une technique. Entre 2005 et 2010, le taux fluctuait de 66,2 % à 67,2 % avec une pointe à 73,9 % en 2007. La moyenne du réseau collégial, elle, est passée de 61,5 % à 60,5 %.

    Une des tendances qui s’observe actuellement, ce sont des étudiants qui pour diverses raisons, le travail notamment, vont alléger leurs sessions en prolongeant leurs années d’études.

    commentairesCommentaires

    1

    • UP
      Un prof
      temps Il y a 7 ans
      L'équation revient souvent au même : plus un groupe est petit, plus l'enseignant peut offrir un suivi rigide et une grande assistance. Puisque les institutions en région ont couramment cet avantage, il y est possible d'assurer un plus grand support qui mène vers des meilleurs taux de réussite. Aussi, avec des charges moins lourdes, il est possible d'utiliser une approche formative reconnaissant l'erreur comme étant une expérience d'apprentissage. Dans de plus petits groupes, il est aussi possible d'offrir des évaluations 'ouvertes' qui permettent aux apprenants plus d'une remise et correction sur le même travail ou projet. Je crois qu'ici, pour en tirer une analyse équitable, il faudrait comparer le nombre d'apprenants dans les mêmes cours des mêmes programmes en ville et en région.
    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    6 mai 2025 | 12h37

    Traverse : Rivière-du-Loup envisage une contre-expertise payée par le milieu

    La Ville de Rivière-du-Loup souhaite bel et bien aller de l’avant avec la réalisation d’une étude indépendante afin d’évaluer la pertinence du maintien de la traverse Rivière-du-Loup-Saint-Siméon à son port d’attache actuel. Les frais associés pourraient être assumés par les citoyens louperivois, mais aussi par le milieu d’affaires régional.  Le ...

    6 mai 2025 | 6h59

    Des semences pour un jardin 100 % québécois 

    Elles sont non seulement locales et souvent biologiques, mais aussi adaptées au climat d’ici et même résistantes à certaines maladies. À terme, elles pourraient même permettre de s’affranchir du marché américain. Les semences produites par les semenciers québécois gagnent en popularité auprès des jardiniers amateurs ou même de certains producteurs ...

    6 mai 2025 | 6h03

    Un don de 20 000 $ à la Fondation pour la persévérance scolaire du CSSFL

    La Fondation pour la persévérance scolaire du Fleuve-et-des-Lacs (CSSFL) tient à souligner l’obtention d’un don sans précédent dans son histoire. Au mois de mars dernier, l’organisation a obtenu un chèque d’une valeur de 20 000 $ de la part de la Fondation John Deere du Canada. Cette généreuse contribution a été reçue dans le cadre d’un appel au ...