Les nouvelles attentes des travailleurs affectent aussi Taxi Beaulieu
Si Uber retient l’attention à Montréal après avoir manifesté son intention de quitter le Québec, à Rivière-du-Loup l’entreprise Taxi Beaulieu vit un tout autre problème, soit un manque de chauffeurs. Steve Malenfant a d’ailleurs publié dans Info Dimanche une offre d’emploi pour trouver 15 personnes, rien de moins.
«C’est de plus en plus difficile de trouver des travailleurs qui veulent faire 40 heures par semaine», a noté M. Malenfant. L’industrie du taxi n’est pas la seule à vivre ce changement en regard des attentes des travailleurs. La conciliation travail-famille fait d’ailleurs partie de la nouvelle réalité de plusieurs entreprises. De plus comme le stipule le propriétaire dans son annonce, sa recherche de main-d’œuvre s’étend maintenant aux retraités qui souhaitent occuper un emploi à temps partiel.
Taxi Beaulieu compte 20 employés salariés et une dizaine de travailleurs autonomes de même qu’une flotte de 15 véhicules. «En raison du manque de chauffeurs, je dois refuser du travail actuellement. L’an dernier, nous avons réalisé 140 000 transports. En moyenne, ça prend 22 minutes pour faire une course», a expliqué M. Malenfant.
Si l’on tient compte qu’il faut de cinq à six semaines pour permettre aux nouveaux chauffeurs de suivre la formation, qui est défrayée par l’employeur, et de passer l’examen de la Société de l’assurance automobile du Québec, le propriétaire de Taxi Beaulieu espère pouvoir combler les besoins de l’entreprise rapidement. «Nous devons être à 100% pour le temps des fêtes», a-t-il lancé.
En effet, cette période, plus particulièrement la soirée du Jour de l’An, amène un gros volume de transports. «Les partys de l’Halloween et le Bière Fest sont deux autres moments un peu fous pour nous», a souligné M. Malenfant. Il a ajouté que les gens ici sont respectueux des lois et qu’ils n’hésitent pas à demander un taxi après avoir consommé de l’alcool. «Nous avons également une bonne relation avec l’Opération Nez rouge. Il y a amplement de transports à effectuer, tout le monde est gagnant», a-t-il mentionné.
Finalement, Steve Malenfant a indiqué que l’entreprise Uber n’a aucun impact dans la région. Son intention de quitter le Québec, si la deuxième phase du processus de modernisation de l’industrie du taxi proposée par le gouvernement du Québec ne lui convient pas, figure très loin dans les préoccupations du propriétaire de Taxi Beaulieu de Rivière-du-Loup. Le projet pilote permettant à Uber d’exploiter légalement son industrie au Québec doit se terminer le 14 octobre 2017 et l’entreprise internationale ne semble pas vouloir accepter les nouvelles conditions fixées par le gouvernement québécois.
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