DPJ : légère hausse des signalements au Bas-St-Laurent
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Bas-Saint-Laurent a déposé son bilan annuel, ce mardi 14 juin, et celui-ci présente une toute petite hausse du nombre de signalements de l'ordre de 1 % par rapport à l’année dernière.
Ainsi, dans la grande région du Bas-St-Laurent, ce sont 2 282 signalements qui ont été reçus par la DPJ au cours des 12 derniers mois, comparativement à 2 262 l’an dernier. De ce nombre, 36% des signalements sont réalisés dans le milieu rapproché et que 40% d’entre eux sont retenus.
À Rivière-du-Loup, la DPJ a par exemple compté 361 signalements, ce qui correspond à une légère baisse comparativement en l’année précédente.
KRTB
Au Bas-St-Laurent, c’est dans la MRC des Basques que l’on dénote le plus grand nombre d’enfants suivis par la DPJ, soit 28 sur 1000 enfants. Au Témiscouata, il est question de 19 enfants sur 1000, alors qu’on parle de 17 sur 1000 à Rivière-du-Loup. Parmi toutes les MRC du Bas-Saint-Laurent, c’est au Kamouraska que l’on retrouve le nombre le plus faible d’enfants suivis par la DPJ, soit 13 par 1000 enfants. Notons que la moyenne de la grande région est de 18.
« Il est difficile de cibler des raisons précises qui expliquent ces chiffres. Parfois, c’est le contexte socioéconomique, mais il est possible que ce soit également circonstanciel », a expliqué Éric St-Laurent, directeur de la protection de la jeunesse du Bas-St-Laurent.
Notons qu’au Bas-St-Laurent, 39 % des signalements reçus concernent la négligence ou le risque de négligence, 31 % les abus physiques ou les risques d’abus physiques et 14 % les mauvais traitements psychologiques.
TRAITEMENTS PSYCHOLOGIQUES
C’est d’ailleurs sur ce dernier point que s’est concentrée la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Bas-St-Laurent en point de presse. Elle a fait part de ses inquiétudes quant à la hausse de 8,3 % du nombre de signalements concernant cette problématique.
« Ces mauvais traitements psychologiques sont souvent difficiles à déceler parce qu’ils se passent entre les murs de la maison. Leurs impacts ont été sous-estimés dans les dernières années, mais ils sont très réels. On parle notamment de perte d’estime de soi, de problèmes d’anxiété, de la difficulté d’établir des liens affectifs, de fugue, de suicide », a rappelé M. St-Laurent. « Nous avons une responsabilité personnelle et collective dans ces situations-là. Il ne faut pas fermer les yeux. »
Au niveau provincial, les DPJ-DP ont traité plus de 87 800 signalements dans la dernière année. C'est en moyenne 240 signalements par jour.