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Impacts climatiques d’Énergie Est

60 groupes environnementaux interpellent l’Office national de l'Énergie

durée 11 décembre 2014 | 10h23
  • Rivière-du-Loup – Plus de 60 groupes environnementaux à travers le Canada ont envoyé aujourd’hui une lettre à Peter Watson, président de l'Office national de l'énergie, appelant l’ONÉ à inclure les changements climatiques dans son évaluation du projet de pipeline Énergie Est. Cette lettre intervient après la signature par plus de 60 000 personnes d’une pétition allant dans le même sens.

    « Les plus grands scientifiques au monde nous disent qu’il faut rapidement trouver des alternatives aux énergies fossiles pour lutter contre les changements climatiques. Or, le projet Énergie Est nous amènera dans la direction  opposée », affirme Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace. « Si les impacts climatiques d’Énergie Est ne sont pas considérés, l’évaluation de l’ONÉ sera incomplète et illégitime ».

    Le projet de pipeline Énergie Est génèrerait entre 30 et 32 millions de tonnes de dioxyde de carbone chaque année, ce qui équivaut à l’ajout de sept millions de voitures sur les routes canadiennes. Ces émissions dépassent celles de chacune des provinces atlantiques et dépassent même  les émissions évitées en Ontario grâce à la fermeture des centrales électriques au charbon. En comparaison, le pipeline Keystone XL, que Barack Obama évalue en tenant compte des impacts climatiques, augmenterait les émissions de GES de 22 millions de tonnes.

    « Si nous ne pouvons pas discuter de l’expansion des sables bitumineux et du climat à l’ONÉ, où pouvons-nous le faire? », déclare André Bélisle, président de l’AQLPA. « Le transport par les pipelines en Alberta est presqu’à sa pleine capacité. En ajoutant une capacité de transport de 1,1 million de barils par jour, Énergie Est entrainera inévitablement une augmentation significative de la production et de la pollution en provenance des sables bitumineux. »

    « Le fait que l’ONÉ refuse de prendre en considération les impacts climatiques dans l’évaluation de ses projets est la dernière abdication de responsabilité en date de la part du gouvernement canadien par rapport à la lutte contre les changements climatiques », indique Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre.

    En novembre dernier, le refus de l’ONÉ d’évaluer les impacts climatiques des pipelines de sables bitumineux a été sévèrement critiqué. Plus de 100 personnes ont été arrêtées sur la montagne Burnaby, en banlieue de Vancouver, pour avoir manifesté contre le projet de pipeline Trans Mountain de la compagnie Kinder Morgan. Plusieurs des personnes arrêtées ont affirmé que les changements climatiques et le refus de l’ONÉ de prendre en considération leurs inquiétudes ont motivé leur manifestation.

    « Les sables bitumineux représentent la principale source d’augmentation des émissions au Canada, et la construction de projets comme celui d’Énergie Est ne fera qu’aggraver la situation », assure Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki. « Si le Canada veut faire partie de la solution et lutter contre les changements climatiques, nous devons évaluer les impacts climatiques des projets comme Énergie Est et les rejeter s’ils contribuent à l’aggravation de la crise climatique ».

     

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