Internet
Fini, le 8 à 5?
Rivière-du-Loup - L'arrivée d'Internet et la facilité de travailler de n'importe où amènera plusieurs changements de société dont nous mesurons encore mal les impacts. Est-ce la fin du modèle de travail conventionnel basé sur le 8 à 5?
Plusieurs domaines, notamment la santé, connaitront des avancées majeures dans le traitement des maladies et des données à distance. Déjà, aux États-Unis, des radiologistes travaillent de chez eux et desservent plusieurs hôpitaux. Dans certains secteurs de travail, c'est le mode même de rémunération qui est aussi appelé à changer.
«Continuerons-nous de payer les gens à l'heure ou au rendement? Plusieurs entreprises interdisent ou bloquent l'accès aux réseaux sociaux à leurs employés, prétextant qu'ils y perdent leur temps. Au contraire, l'accès à Internet représente souvent une augmentation du rendement», dit la blogueuse Michelle Blanc.
De fait, plutôt que de poireauter à chercher une solution à un problème inconnu, un employé qui a accès à Internet demandera à ses amis et ensemble ils trouveront une solution beaucoup plus rapidement. «Ces amis ne coûtent rien à l'employeur. Il y a aussi le fait qu'avant même d'avoir bu leur café du matin, plusieurs vérifient leurs courriels de travail, alors qu'ils ne sont pas encore payés! Ils font la même chose le soir alors qu'ils ne sont plus payés.»
TÉLÉPORTER SES COMPÉTENCES
Internet, c'est le décloisonnement total. «Nos techniciens ne se déplacent pratiquement plus chez le client. La plupart des interventions se font à distance», note Hugo Dubé de Servlinks Communications. De son bureau de la rue Fraser, le technicien de Servlinks peut prendre le contrôle de votre ordinateur à la maison, peu importe ou vous vous trouvez, et régler votre problème sans que ni lui ni vous ayez besoin de vous déplacer.
«C'est devenu la façon de procéder. Avouez que c'est beaucoup plus utile que de devoir débrancher son appareil et le transporter au commerce. Et ce n'est qu'un début», dit M. Dubé.
VITRINE SUR LE WEB
Les capacités d'Internet sont infinies. C'est un monde dans un monde, une référence incontournable. «Il est important que tous prennent leur place dans le cyberespace. Aujourd'hui, un commerce qui n'est pas sur Internet, c'est comme s'il n'existait pas et encore, il est fortement conseillé d'adhérer aux nouvelles façons de faire».
À preuve, le jeune homme sort son iPhone sur lequel il tape «restaurant». «Google» sait qu'il est à Rivière-du-Loup et lui propose une liste des restaurants. Or, les premiers sont accompagnés d'un bouton «appeler», d'autres non. «Nous ne voulons plus ouvrir le site et devoir chercher le numéro. Les établissements qui disposent d'un bouton «appeler» sont avantagés», dit-il.
Selon lui, en matière de commerce électronique, notre région est en retard de cinq ans sur ce qui se fait à Montréal. La métropole est elle-même en retard de la même période face à l'Europe. «Tôt ou tard, ce qui se fait ailleurs nous atteindra. Ceux qui ne seront pas embarqués se priveront d'importants revenus supplémentaires et ne survivront peut-être pas».
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