Le 22 mars 2017
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ACTUALITÉ
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DÉPÔT LÉGAL
Bibliothèque nationale du Canada 1992
Bibliothèque nationale du Québec 1992
ISSN 1192-1579
Société canadienne des postes
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31 420 copies
Au nom de la Fédération des associations de
musiciens éducateurs du Québec (FAMEQ), je
désire aujourd’hui exprimer notre vive inquiétude
au sujet des coupures dans le temps consacré à
l’enseignement de la musique dans les écoles pri-
maires Notre-Dame-du-Portage et Les Pèlerins de
la commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-
Loup. Alertés par la publication d’un article de
madame Andréanne Lebel, le 10 mars dernier
dans l’Info Dimanche Rivière-du-loup KRTB et les
nombreuses réactions de parents sur le blogue de
la journaliste, nous avons contacté plusieurs per-
sonnes afin de bien comprendre la situation. À la
lumière des informations recueillies, nous en
sommes venus à la conclusion qu’il y a plusieurs
éléments qui suscitent un questionnement dans
le processus qui a mené à la prise de décision.
Nous élaborerons dans un premier temps sur
les exigences du régime pédagogique de minis-
tère de l’Éducation et de l’enseignement supé-
rieur (MEES) à l’égard de l’enseignement des arts
au primaire et sur certaines dispositions de la Loi
de l’instruction publique régissant les conseils
d’établissement.
Bien que le MEES accorde une marge de
manœuvre aux commissions scolaires, ces derniè-
res ne sont pas pour autant dispensées de l’obli-
gation de respecter le régime pédagogique en
vigueur. Deux disciplines artistiques doivent être
enseignées tout au long du primaire, dont une en
continuité pendant toute sa durée. Chacune de
ces disciplines a un programme précis, avec des
objectifs d’apprentissage définis qui doivent faire
l’objet d’une évaluation afin de garantir la pro-
gression des apprentissages des élèves. Ainsi, il
n’est pas possible de tout simplement «accoler»
une notion «danse» à l’intérieur du programme
d’éducation physique pour satisfaire les exigen-
ces du programme du ministère. Le libellé du bul-
letin unique défini par le ministère ne peut pas
non plus être modifié. Il est essentiel de garantir
et d’évaluer les apprentissages pour toutes les
disciplines du programme.
Le MEES recommande de consacrer une heure
par semaine à l’enseignement de chacune des
deux disciplines artistiques. Ici encore, les com-
missions scolaires bénéficient d’une certaine
marge de manœuvre, mais, dans un avis édicté en
2004-2005, le ministère précisait qu’il était
impossible d’atteindre les objectifs du pro-
gramme et d’assurer la réussite des élèves si le
temps alloué à l’enseignement était inférieur à
75% du temps recommandé.
Il appartient aux commissions scolaires et à
leur direction des services pédagogiques de
s’assurer que la grille-matières de chacune de
leurs écoles respecte les dispositions du pro-
gramme pédagogique en vigueur. La disparition
complète de la deuxième discipline artistique à
l’école Notre-Dame-du-Portage aux deuxième et
troisième cycles ne respecte pas le programme.
De plus, la possibilité évoquée par le porte-parole
de la commission scolaire «d’essayer» de mettre
en place une activité musicale en parascolaire à
l’école Notre-Dame-du-Portage n’est pas une
solution. Il est très loin d’être acquis que l’ensei-
gnement offert répondra aux exigences du pro-
gramme pour la progression des apprentissages
et permettra aux élèves d’acquérir les acquis qui
leur permettraient de renouer avec la musique à
leur arrivée au secondaire.
En ce qui concerne les dispositions de la Loi de
l’instruction publique (LIP) régissant le fonction-
nement des conseils d’établissement (CÉ) pour
l’adoption de la grille-matières soumise par les
directions d’école, l’obligation de consulter claire-
ment et précisément «dans le sens large de
demander l’avis des groupes concernés», est
mentionnée en toutes lettres. Il appartient à la
direction d’école de faire la démonstration que
tout le processus a été fait dans le respect des
normes, sans imposer son point de vue. Les exi-
gences de la loi sont très claires : quand la grille-
matières est discutée en comité de gestion de
l’école, la direction doit faire en sorte que tout son
personnel soit au courant et que toutes les per-
sonnes concernées soient présentes, incluant les
spécialistes. Une direction ne peut donc pas tenir
sa réunion lorsqu’un enseignant spécialiste est
dans une autre école. De plus, advenant un désac-
cord, un ou des enseignants peuvent soumettre
leurs arguments lors de la présentation du point
au CÉ, sans en demander l’autorisation ni avertir
au préalable et prendre la parole au point «parole
au public».
Finalement, les professeurs ont un avantage
très net à informer leur syndicat aussitôt qu’il y a
un problème dans le déroulement des procédu-
res, afin que le représentant puisse faire le suivi
avec la direction générale de la CS.
Plusieurs faits portés à notre attention démon-
trent clairement qu’il y a eu des manquements
dans le déroulement des procédures et que la
consultation n’a pas été faite convenablement.
Pour cette raison, la décision prise devrait faire
l’objet d’une révision puisque le processus n’a pas
toute la légitimité requise.
Au-delà de ces considérations légales, nous
souhaitons rappeler les nombreux bienfaits et
avantages de l’apprentissage de la musique dans
le développement de l’enfant et au niveau de la
réussite scolaire. Les recherches menées au cours
des dix dernières années l’ont démontré claire-
ment. Jonathan Bolduc, titulaire de la Chaire de
recherche du Canada en musique et apprentissa-
ges et professeur agrégé en éducation musicale à
la Faculté de musique de l’Université Laval
s’exprimait en ces termes dans une lettre ouverte
à la Presse publiée au mois de janvier 2016.
«L’éducation musicale est tout sauf accessoire.
Elle permet de créer des liens interdisciplinaires
entre les matières en plus de bonifier les savoirs
autant sur les plans cognitif, langagier, moteur,
social et affectif. Il est démontré que de nombreu-
ses fonctions exécutives telles les habiletés de
planification et d’organisation, l’attention sélec-
tive, la flexibilité cognitive, le développement
moteur de l’enfant et de l’adolescent, de la
mémoire sélective et audio-verbale, peuvent être
améliorées significativement par l’apprentissage
de la musique. Toutes ces habiletés ont un impact
indéniable dans tous les domaines, absolument
tous les domaines, du programme scolaire. Les
parents et un trop grand nombre d’enseignants
titulaires ne réalisent pas son importance.»
Les arts constituent en soi un domaine
d’apprentissage, comme le reconnait le Ministère.
Ils devraient être enseignés par des enseignants
formés et qualifiés au même titre que les ensei-
gnants des matières dites «de base». Leur contri-
bution à la réussite, à la persévérance scolaire et
au sentiment d’appartenance doit être reconnue.
En conséquence, nous demandons le statu
quo et que la grille-matières 2016-2017 soit recon-
duite pour l’exercice 2017-2018 afin de permettre
une réflexion approfondie, qui impliquera tous les
acteurs, dans une vision plus globale, respec-
tueuse du régime pédagogique en vigueur et en
considération des intérêts des élèves.
Respectueusement,
Gaétan St-Laurent, président,
Fédération des associations de musiciens
éducateurs du Québec et président
de l’Association des musiciens éducateurs
de l’Est-du-Québec
Au nom de la musique
La Ville de Rivière-du-Loup convie les citoyens à
une séance d’information portant sur la réfection
de la côte Saint-Pierre. Cette rencontre aura lieu le
mercredi 29 mars prochain, 19 h, à la salle Bon-
Pasteur de la Maison de la culture.
Lors de cette séance, une présentation du pro-
jet, de ses enjeux et de son financement sera
effectuée par le maire, Gaétan Gamache, le direc-
teur général, Jacques Poulin, la directrice du
Service finances et trésorerie, Marie Lapointe, le
directeur du Service technique et du développe-
ment durable, Gérald Tremblay, et le directeur des
projets spéciaux à ce même service, Pierre LeBel.
Les citoyens pourront alors apprécier l’ensemble
des travaux à réaliser et obtenir réponse à toutes
leurs questions. D’une envergure de 7,8 M$, la
réfection de la côte Saint-Pierre comprend essen-
tiellement des travaux en sous-sol, sur une artère
en forte pente dont les conduites sont âgées de 55
à 80 ans, selon les portions. Elles sont enfouies
sous la rue Le projet inclut également le repavage
à la suite de ces opérations sous-terraines et une
reconfiguration
par-
tielle de la voie de circu-
lation, afin de mieux
sécuriser les déplace-
ments des milliers
d’écoliers et d’élèves,
de la prématernelle au
collégial, et d’usagers
de
la
route
qui
l’empruntent quotidien-
nement.
Séance d’information sur la réfection
de la côte Saint-Pierre
OPINION DU LECTEUR
N.D.L.R. La direction se réserve le droit d’abréger certaines lettres. L’opinion des lecteurs exprimée dans cette page n’engage que leur auteur et ne reflète d’aucune façon la position du journal.
PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL