Marcher et mâcher de la gomme

Apportons quelques précisions sur les « dissensions » au sein du conseil.

Que des élus affirment manquer d’information est divertissant, mais loin de la réalité. Dans les faits, concernant le développement économique, les élus ont reçu le plan de travail du directeur du Service du développement économique en février. Il y avait dans ce document des informations pour eux, on en conviendra.

La commission de développement économique a été créée le 29 février dernier, lors du plénier. Un sommaire décisionnel a été produit et les échanges ont été nombreux. Il s’agissait là d’une occasion supplémentaire d’obtenir des informations, on en conviendra. Il faut savoir que tous les élus ont accès au plénier et aux documents qui y sont liés.

La première réunion de la commission de développement économique s’est tenue le 10 mai. Une réunion, ça sert à donner des informations, on en conviendra. Et ce fut le cas.

Le 6 juin dernier, on a déposé le procès-verbal de cette réunion, un document contenant de nombreuses informations, parmi lesquelles les détails du plan d’action du directeur du Service de développement économique, le bilan des actions réalisées, de même que des commentaires apportés par les élus présents. Encore ici, tous les élus ont accès au procès-verbal déposé lors du plénier.

Dans les faits, les élus ont accès à toutes les informations utiles, pour tous les dossiers, pour le peu qu’ils les lisent. Monsieur Goulet fait un travail méthodique et remarquable pour mettre le Service du développement économique sur les rails. Il fait les choses dans l’ordre et fait rapport aux élus à chaque nouvelle étape franchie. Prétendre le contraire est distrayant, mais rigoureusement inexact.

Ce que l’on ne divulgue pas à n’importe quel moment ce sont les renseignements nominatifs, parce que ce sont les entrepreneurs eux-mêmes qui le demandent! La Ville doit accompagner les entrepreneurs et non pas nuire aux projets et ces gens d’affaires exigent une discrétion à toute épreuve. Par contre, sur les priorités, les objectifs, les cibles, comme je le disais plus tôt, les élus reçoivent les rapports appropriés à chaque étape de l’avancement des dossiers. Et c’est d’ailleurs à ça, précisément, que doivent servir les élus : décider des orientations, des stratégies, de ce que l’on souhaite développer, à quel rythme et pourquoi. Le nom précis de l’entrepreneur qui tâte le terrain concerne plus directement le Service du développement économique qui a le devoir d’accompagner les entreprises et d’agir comme facilitateur, et non le contraire. Pour ma part, je tiens à ce que les élus contribuent au développement économique en faisant les bons choix stratégiques, en pensant l’économie au sens plus large que les détails qui ne relèvent pas de la stratégie.

J’ajoute que la discrétion sur les renseignements nominatifs protège les élus eux-mêmes qui doivent, en tout temps, faire preuve d’une éthique irréprochable.

En bref, il peut y avoir désaccords, à l’occasion, au sein du conseil. Nous ne voyons pas tous les choses de la même façon et quoi de plus normal en démocratie. Parfois, cela suscite quelques débats costauds. Mais, attirer l’attention sur ce point précis, les désaccords, évacue le fait que la vaste majorité des dossiers cheminent sans heurts, sans accrocs, sans problèmes.

Qu’il y ait désaccords, donc, est normal. Mais, la vision de développement économique est claire : un appui vigoureux à nos entreprises existantes, des efforts soutenus pour l’attraction d’entreprises complémentaires à celles présentes sur le territoire, une place fondamentale à l’innovation, tout cela mené de manière à assurer la prospérité de la collectivité et à améliorer la qualité de vie de tous nos citoyens.

Ce n’est pas parce que des élus expriment des opinions que la Ville, elle, reste figée à attendre. Nous travaillons tous les jours au développement économique de notre ville, beau temps, mauvais temps.

Comme quoi, on peut avoir des débats et continuer de travailler les dossiers avec énergie et efficacité. Oui, on peut marcher et mâcher de la gomme en même temps.

C’est un fait et nous y arrivons fort bien, quoi qu’on en dise.