X
Rechercher
Nous joindre

Prendre une chance

durée 17 octobre 2016 | 17h53

Il y aura une élection partielle dans Verdun bientôt. Québec solidaire refuse de s’allier au Parti québécois.

On n’oublie pas les gens qui nous ont donné une première chance, jamais. Québec solidaire m’a fait confiance il y a bientôt 3 ans pour représenter le parti dans la région. Encore aujourd’hui, ça reste le plus beau mois de ma vie cette campagne. Voir sa face sur un poteau ça marque.

Au milieu de celle-ci, sur les réseaux sociaux, un certain Paul Crête (que je ne connaissais pas ; le temps allait se charger de régler ce problème) a fait un appel au rassemblement pour battre les Libéraux : unissons le PQ et QS !

J’avais répondu par une lettre ouverte pas piquée des vers dans les journaux. Après tout ce travail, j’allais céder ma place ? Oh non. C’en était frustrant. Le pire, c’est que je m’entendais à merveille avec Michel Lagacé, candidat pour le PQ, et on était à deux cheveux de faire du covoiturage pour se rendre dans les différents débats. Pas grands choses nous divisaient et c’est aussi difficile de ne pas aimer Michel.

Reste que le PQ de Marois n’était pas à l’abri des contradictions. D’abord, le mot séparation ou souveraineté ou celui que vous choisissez était proscrit. Je m’en servais même dans les débats contre Michel pour le placer dans une position difficile (désolé Michel).

Il y avait la Charte qui était imparfaite et plutôt mal digérée par QS. À Rivière-du-Loup, la Charte n’était pas trop au cœur du débat puisque le comté est composé à 99% de blancs francophones catholiques (plus ou moins non pratiquants). Mais ça chicotait QS, surtout à Montréal. Enfin, les histoires avec le pétrole d’Anticosti ou la cimenterie en Gaspésie divisaient.

Les partis étaient différents de plusieurs façons.

Puis, ce fut la victoire des Libéraux et celle, fracassante, de Jean D’Amour chez nous. Même le PQ, la CAQ, QS, ON et le Parti vert ensemble on n’aurait pas gagné. Il a franchi le Rubicon, le 50% plus un. Jean D’Amour c’est Jean D’Amour.

Ensuite, au PQ, il y a eu Péladeau. Péladeau représentait tout ce que Québec solidaire déteste ; une sorte de capitalisme décomplexé, la convergence des médias, le pouvoir de l’argent. Encore une fois, c’était difficile d’imaginer toute forme d’alliance entre les partis.

On s’entend qu’Amir Kadhir et PKP ne voient pas la société de la même façon. Péladeau a quand même surpris en étant solide et, surtout, il a ramené le mot Indépendance sur la place publique. Pour le reste, il était dans l’opposition, donc il n’a pas pris de décision concrète et importante pour la nation. Mais bon voilà : les liens avec QC étaient ténus.  On connait la suite, son départ surprise et tout le reste.

Jean-François Lisée. Imparfait certes, intéressant aussi certes, mais plus près de QS ? Clairement.  Dans son discours de victoire, il a tendu la main pour ce qui est du 15 dollars de salaire minimum, de libérer le Québec des paradis fiscaux et une réforme du mode de scrutin.

Québec solidaire marque peu de points en région et seulement 3 ou 4 de ses représentants sont connus. Ils ont quand même un pouvoir de négociation intéressant avec un solide 7 ou 8 % des votes. C’est gros. Pourquoi cèderait-il sa place ? Vont-ils ressortir des archives ma lettre publique ? Mais non…

Il y aura une élection partielle dans Verdun bientôt. QS va perdre. ON va perdre. La CAQ va se faire planter. Les Libéraux ont de grandes chances de gagner. « Le bon bord » part toujours avec un avantage certain…

Et le PQ ? L’élection de Lisée pourrait donner un élan. Il propose un candidat indépendant qui amènerait les idées de QS et du PQ sur la place publique.

Ceci étant dit, pourquoi ne pas essayer quelque chose ?

Gabriel Nadeau-Dubois habite peut-être dans Verdun, je ne sais pas…

Faire travailler ensemble deux équipes différentes, deux visions, deux façons, qui sait ce que ça peut donner ?

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.