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Une jambette simple

durée 20 septembre 2016 | 19h14

Dans une course à trois, vaut mieux être un des deux. C’est dans cette optique que Jean-François Lisée aborde le dernier droit de la course à la chefferie du PQ. Comme au Texas Hold’em, le but c’est de se retrouver en « heads up » avec un seul autre joueur et d’espérer que la chance tourne en notre faveur. À deux, la Chance a moins de choix, tous les espoirs sont permis.

Est-ce que ça existe la chance en politique ? Si on considère qu’une erreur d’un adversaire ça en fait partie, alors oui. Est-ce qu’Alexandre Cloutier fait des erreurs ou a des points faibles ? Pas beaucoup, il est intelligent, plutôt habile et bien entouré. Lisée a essayé de l’amener sur le terrain glissant de l’immigration, des musulmans, de la burka ; n’importe qui peut s’enfarger dans ce débat, que sa position soit d’un côté ou de l’autre. Politiquement, une position comme celle des Libéraux est la plus efficace : laisser aller, ne rien dire ou faire et accuser les autres de racisme dès qu’ils abordent le sujet.

Cloutier s’était un peu planté avec un tweet dans lequel il souhaitait bonne fête religieuse aux musulmans. C’est pas comme s’il avait été vu en train de lire Mein Kampf en riant, mais dans un contexte de laïcité de l’État ça pose le problème du : mais alors, il va falloir souhaiter bonne fête à tous les religieux de toutes les religions… chaque jour ! Il y en a tellement et on ne connait même pas toutes les nouvelles…

Lisée a tenté une « Mario Dumont ». Pour les lecteurs de moins de 9 ans, faire une « Mario Dumont » c’est mettre le doigt sur un sujet sensible, qui fatigue pas mal de monde, et dire tout haut ce que chacun pense tout bas. Le problème pour Lisée, c’est que Cloutier ne prie pas vers l’Est 5 fois par jour et Charkaoui, on sait bien qu’il ne veut pas de son appui, c’est l’évidence. Il a, comme beaucoup de gens (excepté disons Richard Martineau), un malaise avec ces questions. Lisée se retrouve dans la position du gars trop bien habillé dans une soirée qui n’en demandait pas tant.

Et Ouellet ? Et Paul St-Pierre Plamondon ? Tout est encore possible, mais le temps presse. Ouellet a « le courage de ses convictions » (c’est le titre de la biographie politique de qui? Ah oui ça me revient…aucun mais aucun lien avec Madame Ouellet) et elle garde le cap vers son idée maitresse : séparons-nous et après on pourra s’occuper de nos affaires nous-mêmes. Paul St-Pierre Plamondon s’est fait connaitre et il amène des idées.

Si certains médias affirment que la course à la chefferie du PQ ne lève, attendez de voir celle du NPD ou du Parti conservateur du Canada. Les Libéraux fédéraux vont coller au pouvoir jusqu’à ce que Trudeau soit grand-père.

On va peut-être avoir besoin de Martine Ouellet plus vite qu’on pense…  

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