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LE 15 SEPTEMBRE 2021 • INFODIMANCHE 42 ACTUALITÉ PROPOS RECUEILLIS PAR MARC-ANTOINE PAQUIN Quel est le principal dossier à porter dans la cir- conscription? «La pénurie de main-d’œuvre est très pronon- cée dans plusieurs secteurs (agriculture, vente de détail, etc.) et c’est une préoccupation majeure. C’est difficile partout au Québec en ce moment […] Évidemment, on ne pourra pas régler la pénurie de main-d’œuvre seulement avec des leviers fédé- raux, mais on peut aider beaucoup. Par exemple, on veut s’attaquer au manque de logements et offrir une allocation pour les bas salariés. On veut aussi donner un coup de main aux 65 ans et plus qui ont la gentillesse de rester à l’emploi quelques jours par semaine avec un crédit d’impôt. On sait que ça aide, des réformes comme celles-là. En immigration, on a dit au Québec que la province aura le droit de décider d’augmenter le nombre de travailleurs étrangers qui pourront être amenés par des industries. Elle pourra aussi baisser les cri- tères d’accessibilité. Mais les décisions seront cel- les de Québec. C’est la province qui va analyser et trancher sur les paramètres. Ce qu’on veut faire aussi, c’est aller plus loin et permettre aux tra- vailleurs étrangers de rester s’ils le souhaitent. C’est en encourageant tout cela qu’on souhaite améliorer la situation actuelle, mais encore là, si l’économie reste comme ça, ce sera toujours un défi. Sur le plan environnemental, on critique le PLC pour une certaine incohérence. Comment défendez-vous l’acquisition et de l’agrandisse- ment de l’oléoduc Trans Mountain et le finance- ment par le gouvernement libéral des énergies fossiles, tout en appelant à réduire les émis- sions de carbone? «Il y a deux pays au monde qui jonglent avec ça, qui sont à la fois des producteurs [de pétrole] et des pays qu’on appelle ‘’progressistes’’. La Norvège et le Canada. La bonne nouvelle, c’est qu’au niveau des investissements verts en 2018, 2019 et 2020, on a rejoint la Norvège. En termes de relancer les économies vertes, on fait partie des meilleurs pays au monde. Au niveau du pétrole, les bonnes décisions sont prises. On a diminué les subventions à la production pétrolière de 25 % […] On s’engage maintenant à les amener à zéro, pas en 2025 comme le demande le G20, mais en 2023. Notre plan, sur une perspective d’aujourd’hui à 2030, a reçu une note de 80 % par un consultant au GIEC, contre 50 % pour les conservateurs et près de 20 % au NPD. Ils promettent beaucoup, mais on n’a pas les réponses sur le comment ce sera réalisé […] Là où le PLC se trouve en environ- nement, ça fait longtemps que j’y suis, alors quand j’ai été contacté par le parti, c’était clair que je sou- haitais faire partie de l’équipe en environnement si je suis élu et que je serai quelqu’un qui va s’assurer qu’il y aura des résultats chaque année. Quel poste est-ce qu’on me confiera si je suis élu? Je ne sais pas, mais j’aurai un poste dans l’équipe. J’ai d’ailleurs déjà fait partie de rencontres avec le ministre Jonathan Wilkinson.» Assurance-emploi, le PLC a augmenté les pres- tations de maladie de 15 à 26 semaines pour les personnes gravement malades alors que tous les partis ont réclamé un rehaussement à 52 semaines, vous engagez-vous à reprendre le flambeau de Marie-Hélène Dubé si vous êtes élu? «Je vais être complètement transparent : ce n’est pas dans la plateforme. Les prestations vien- nent en effet d’être augmentées à 26 semaines. Est-ce que c’est suffisant, est-ce que c’est assez, selon François Lapointe? Non. Il y a beaucoup de choses à faire pour l’assurance-emploi. Par exem- ple, dans notre plateforme, on dit qu’il faut inté- grer tranquillement les travailleurs autonomes dans le système, ce qui est, à mon avis, une super idée parce qu’ils sont des centaines de milliers à ne pas se voir en entreprise […] Je suis content que ce soit monté à 26 semaines et je suis complète- ment ouvert à ce qu’on travaille à évaluer quelque chose de plus solide encore.» Que pensez-vous de la sortie de François Legault qui pense que la plateforme libérale est dangereuse pour le Québec et qui encourage l’élection d’un gouvernement conservateur minoritaire? «La réaction est assez mitigée à la suite de sa sortie, autant du côté des analystes que de l’opposition. Cette année, on veut donner environ 11 milliards en bouffée d’air, alors que le parti que M. Legault suggère veut enlever ça. Est-ce que c’est vraiment un avantage pour le Québec? M. Legault est inquiet pour des questions identitai- res […] et pour ça, on renonce à recevoir de l’aide pour le système de santé et les garderies? Je ne le suis pas. Les libéraux veulent amener un souffle, une aide, tout de suite en santé. Ils sont ouverts aux négociations, dans le respect des compéten- ces. Ça ne prendra pas deux ans ou plusieurs années [avant de voir l’argent]. Puis, de l’autre côté, on a un parti [conservateur] qui ne fera rien avant quelques années […] J’ai de la difficulté à sui- vre François Legault.» Gestion de l’offre. Le PLC s’engage à continuer de protéger le système. Reste que l’accord USA- Mexique-Canada, en 2018, a été contesté, notamment par les producteurs de lait. Le milieu agricole doit-il être mieux protégé? «Le projet de loi C-216 qui a été déposé [par le Bloc québécois], et pour lequel tous les députés libéraux ont voté pour, a pour objectif d’exclure la gestion de l’offre de toutes éventuelles négocia- tions avec d’autres états. Nous sommes actuelle- ment en négociations avec l’Angleterre et aucune discussion n’inclut des compromis dans la gestion de l’offre. On respecte notre parole là-dessus. Du côté conservateur, 80 des 121 ont voté contre, incluant le chef M. O’Toole. [Bernard] Généreux a voté pour, mais ça ne sert à rien. Si tu n’es pas capable de convaincre ton caucus que la gestion de l’offre pour le Québec et l’Est du Canada doit être protégée, si tu n’es pas capable de convaincre ton chef de voter pour, je vais être sévère, mais tu ne sers à rien.» [NDLR : Soulignons que le projet C-216 a été adopté en deuxième lecture, mais qu’il n’a pas franchi toutes les étapes nécessaires pour devenir une loi avant la dissolution de la chambre.] Quelle est la principale qualité et quel est le principal défaut de votre opposant conserva- teur, Bernard Généreux? La politique active, chez la très grande majorité des gens, nous améliore comme individu. Je pense être un meilleur humain qu’en 2008 et que M. Généreux est un meilleur être humain que celui avec qui j’ai commencé à échanger en 2009. Je le pense vraiment. Je ne suis même pas certain qu’il est à l’aise quand il voit plusieurs députés de son parti voter contre le projet de loi C-216 ou quand il est entouré de gens qui questionnent le droit des femmes à choisir […] Je ne suis pas convaincu que ses valeurs sont complètement alignées avec cel- les de son parti. Je le pense vraiment. Personnellement, et je diffère beaucoup de lui là- dessus, je ne serais pas dans une formation politi- que qui est un peu en porte-à-faux avec mes valeurs fondamentales. J’en serais incapable, même si on me promettait d’être ministre. Je ne pourrais simplement pas. Que croyez-vous apporter de plus que le député sortant? M. Généreux est accessible, mais on me dit que les gens restent parfois sur leur faim en termes de réponse […] Je compte être beaucoup moins en tournée. Je veux être très travaillant avec des res- sources très concentrées pour arriver avec des solutions pour les gens. À quels programmes peu- vent-ils appliquer? Comprennent-ils bien les para- mètres? En allant chercher de l’information, des précisions, on augmente beaucoup nos chances d’être accepté aux programmes. C’est beaucoup de travail ça. Naturellement, je ne pourrai pas débloquer tous les dossiers, tous les régler, mais je veux mettre beaucoup d’énergie là-dedans. Si on va dans un gouvernement libéral, je vais aussi pouvoir travailler de l’intérieur et aller chercher beaucoup plus de réponses de façon efficace. Vous avez été député du NPD de 2011 à 2015. Vous êtes maintenant candidat du Parti libéral du Canada. Que répondez-vous à ceux qui vous taxent d’opportuniste? Avant l’entrevue, je parlais avec quelqu’un qui travaillait dans le milieu de l’aide au logement. Cette personne me disait que le leadership actuel pour s’assurer que les logements soient aborda- bles au pays, ce n’est pas les provinces qui l’ont, c’est le fédéral. Ç’a commencé sous un gouverne- ment libéral. Il n’y avait pas ça avec les libéraux en 2014. Je ne suis pas un centriste, mais quelqu’un de centre-gauche […] La plateforme que j’ai devant moi, si on la réalise, j’en serai extrêmement fier […] Je veux plus de transferts pour le bien-être de mes gens et c’est là en santé et avec les garderies. Je veux que ça bouge en environnement et c’est là aussi. François Lapointe, candidat du Parti libéral du Canada dans Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup PHOTO : MARC-ANTOINE PAQUIN ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2021 ACTUALITÉ Le Centre d’aide aux proches aidants des Basques invite la population de Trois-Pistoles et des environs à une fête musicale visant à souli- gner le 10e anniversaire de l’organisme. Cette activité festive en plein air aura lieu au Parc Janine-G-Martin près de la Gare de Trois- Pistoles le samedi 18 septembre dès 12 h 30. En cas de pluie, la fête est remise au dimanche 19 septembre à la même heure. Au programme : lancement d’un recueil de poésie, lecture publique, prestations musicales offertes par le Duo des marées et Marie-Claire Dionne, un spectacle de Yoann Guay et une colla- tion gratuite. Un service de transport gratuit est offert par le Transport collectif des Basques pour les gens des autres municipalités qui aimeraient se rendre à Trois-Pistoles pour l’activité. Pour réserver une place dans l’autobus, il suffit d’appeler dès main- tenant au 418-851-4040. Fête musicale du Centre d’aide aux proches aidants des Basques Guillaume Côté-Philibert et Isabelle Blouin du Centre d’aide aux proches aidants des Basques.

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