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LE 27 JANVIER 2021 • INFODIMANCHE 6 ACTUALITÉ «Un appel de projets pour 60 nouvelles pla- ces, quand il en manque 500, on est loin du compte. Ça nuit à l’attractivité de la région, à la qualité de vie des familles et aux développement économique […] On dépasse les 500 places en attente. Ça n’a pas de bon sens et ça fait des années qu’on demande d’être écouté à ce sujet. Les positions prises par le gouvernement partent des grands centres et ne sont pas adaptées aux régions», dénonce la mairesse de la Ville de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet. La Ville a adopté des résolutions pour deman- der au gouvernement du Québec de revoir le cri- tère du nombre maximal de cinq installations de 80 places par Centre de la petite enfance (CPE), qui bloque le nombre de projets pouvant être déposés dans la région. «Je veux pas jeter le blâme sur le ministère de la Famille, mais on pourrait remplir une école complète avec les enfants qui s’en viennent», complète-t-elle. Devant la disparité entre le nombre de places en service de garde manquantes dans la MRC de Rivière-du-Loup et les données du ministère de la Famille, une étude a été menée en 2019 conjoin- tement par la Ville de Rivière-du-Loup, les CPE des Jardins Jolis, des Cantons et de Rivière-du- Loup et le Centre local de développement. Les trois listes d’attente ont été épluchées systémati- quement. Résultat : 267 enfants de la MRC de Rivière-du-Loup n’avaient pas de place en service de garde, et ce, sans compter plus d’une centaine de bébés à naitre. «Des parents viennent pleurer dans mon bureau parce qu’il vont perdre leur maison puisqu’ils ne peuvent pas retourner tra- vailler. Des gens sont en détresse et il faut que l’argent rentre», ajoute Mme Vignet. La crise sani- taire exacerbe les besoins en service de garde, puisqu’il est déconseillé aux grands-parents de garder les enfants. DES PROJETS EN DÉVELOPPEMENT En 2021, la situation ne s’est pas améliorée, le CPE de Rivière-du-Loup compte 429 noms d’enfants sur sa liste d’attente, en plus de 114 bébés à naitre. «Certaines MRC sont complète- ment absentes des appels d’offres. Un appel de développement de places ciblé a été fait aux endroits où la situation se faisait plus pressante», explique la directrice générale du CPE de Rivière- du-Loup, Marie-Claude Desbiens. Deux projets ont été proposés, soit une augmentation de 4 places au Cégep de Rivière-du-Loup et de 2 pla- ces au CPE situé sur la rue Beaubien à Rivière-du- Loup, qui nécessitent un réaménagement minimal. De son côté, la directrice générale du CPE Jardins Jolis, Mary-Eve Gauvin, se réjouit de l’autorisation de la construction d’une installa- tion de 25 places sur le terrain de l’entreprise Berger, à Saint-Modeste. Deux nouveaux projets, soit la création de 38 places à La Relève des Mousses sur les terrains de Premier Tech et un agrandissement de 10 places à l’installation la Clé des Bois de la rue Frontenac à Rivière-du- Loup, ont été présentés au ministère de la Famille. Au CPE des Cantons, la directrice générale France Laflamme a déposé un projet de 42 nou- velles places en lien avec la construction de la Maison des ainés à Rivière-du-Loup. Une installa- tion pouvant accueillir 21 enfants sera aussi cons- truite à Saint-Arsène cet été. «Beaucoup de milieux familiaux ont fermé. Je reçois des appels quotidiens de parents en panique qui n’ont plus de place pour leur enfant», ajoute Mme Laflamme. Cette dernière souligne l’appui et l’ouverture du milieu politique concernant cette problématique. «Souvent, les parents n’ont pas le loisir de choisir le milieu où leur enfant va être gardé, ils prennent ce qui est disponible», déplore-t-elle. Les projets retenus par le ministère de la Famille du Québec devraient être annoncés à la fin du mois de juin. L’appel de projets ciblé du ministère de la Famille lancé le 5 octobre 2020 concernait la création de 4 359 places subven- tionnées en installation au Québec, dont 60 dans la MRC de Rivière-du-Loup. Pénurie de places en service de garde dans la MRC de Rivière-du-Loup La mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet. PHOTO : ARCHIVES, MARC-ANTOINE PAQUIN «Notre dossier avait été très bien préparé. On a mis le paquet, parce qu’on y croit tellement. Il s’agissait du seul terrain à Saint-Modeste qui cor- respondait à tous les critères de notre projet d’éducation par la nature», explique la directrice du CPE Jardins Jolis, Mary-Eve Gauvin. Cette der- nière confirme la construction de l’installation en 2021. Les intervenants rassemblés lors de l’audi- tion devant la CPTAQ ont démontré que le nou- veau service de garde ne nuira pas à l’exploita- tion agricole de ce site. Ainsi, Berger a amené la CPTAQ à réviser son orientation préliminaire transmise en juin 2020. Cette dernière indiquait que l’implantation d’un CPE dans cette zone agricole devait être refusée. La CPTAQ avait incité les parties impliquées au dossier à chercher «une superficie vacante, dotée du zonage approprié et localisée hors zone agri- cole de la municipalité.» Une agronome consultée dans ce dossier, Laura Thériault, a confirmé que le site de cons- truction du CPE ne contenait aucune perspective d’exploitation à des fins d’agriculture, le sol étant très pauvre en matière organique et présentant de nombreux affleurements rocheux. «La Commission ne peut être insensible au besoin de la collectivité pour un service comme celui que veut offrir la demanderesse et dans la mesure où pour offrir ce service, elle a choisi un site qui minimise, sur tous les plans, les contrain- tes sur l’agriculture du voisinage, la Commission estime qu’il serait déraisonnable de maintenir l’annonce faite dans son orientation préliminaire […] la Commission annonce donc qu’elle entend autoriser la demande, sans condition aucune», peut-on lire dans la décision datée du 15 janvier 2021. Berger emploie plus de 300 personnes à ses installations de Saint-Modeste, dont plus de la moitié ont moins de 35 ans. «On est tous bien content de cette décision rendue par la CPTAQ. Elle va permettre de remettre le projet sur les rails», a commenté la responsable des communi- cations de Berger, Elizabeth Raymond. L’entre- prise cèdera le terrain et aménagera un station- nement, un jardin et une aire de jeux. Le site visé comprend un boisé qui servira à des fins éducati- ves. Une serre située à proximité sera aussi mise à profit au bénéfice des enfants fréquentant le service de garde. Des changements seront apportés à l’échéancier, puisque le processus devant la CPTAQ a occasionné des délais. Une subvention de 521 000 $ a été octroyée par le ministère de la Famille pour la construction de cette cinquième installation du CPE Jardins Jolis. La CPTAQ revient sur sa décision et autorise la construction d’un CPE à Saint-Modeste PHOTO : ARCHIVES, ANDRÉANNE LEBEL • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] La construction d’une nouvelle installa- tion de 25 places rattachée au Centre de la petite enfance Jardins Jolis sur le site de Berger à Saint-Modeste pourra finale- ment se réaliser, confirme une décision rendue le 15 janvier dernier par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] Le manque de places en service de garde se fait de plus en plus criant dans la MRC de Rivière-du-Loup. Selon les dernières estimations, environ 500 enfants sont sur une liste d’attente dans la région. Le dernier appel de projets ciblé lancé le 5 octobre 2020 par le ministère de la Famille du Québec comptait 60 nouvelles places dans la MRC de Rivière-du-Loup. DÉCHIQUETAGE DE DOCUMENTS CONFIDENTIELS Entreprises et particuliers 418 308-1088 [email protected] 425, avenue Patry, Saint-Pascal https://mon-choix.org/ f/ateliersmonchoix 1154140421 Service de sous-traitance de qualité pour l’ensachage, le triage, l’assemblage, la découpe ou le montage simple.

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