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Le 9 novembre 2016

ACTUALITÉ

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Chaque matin, ils se retrouvent devant une cin-

quantaine de préadolescents, avides de connais-

sances, et ils doivent les préparer vers la pro-

chaine étape, l’entrée au secondaire. «L’effet

d’une grande classe, c’est que les élèves s’y iden-

tifient, comme une famille. Le sentiment d’appar-

tenance est très fort, et personne n’est séparé de

ses amis en 6e année à La Croisée», souligne

Mélissa Bouffard. Cette approche permet aux

deux enseignants d’être à la fois plus efficace et

flexible. Pendant que l’un s’occupe d’animer et

d’enseigner la matière, l’autre peut se promener

dans les rangs, apporter de l’aide personnalisée

et ramener les élèves plus dissipés.

«C’est beaucoup plus dynamique. Cependant,

c’est important d’avoir le même discours et les

mêmes valeurs d’enseignement», explique Gino

Fournier. Le coenseignement est un travail

d’équipe continuel, alors les deux enseignants se

sont assurés d’avoir la même vision avant de se

lancer dans ce projet.

À 51 élèves dans une classe, on pourrait pen-

ser que les distractions sont beaucoup plus nom-

breuses. Pourtant, Gino Fournier et Mélissa

Bouffard le confirment, ils ne font pas plus de

bruit qu’ailleurs. «Chacun des enfants doit pren-

dre l’espace qui lui est accordé. Cela développe

leur tolérance. À 25, j’ai l’impression qu’il manque

du monde», plaisante M. Fournier. Les interven-

tions des professeurs doivent toutefois être rapi-

des, et les balises, claires. «Les jeunes savent à

quoi s’attendre quand ils arrivent dans ‘’la grande

classe’’ en 6e année. Ils nous ont côtoyés pen-

dant quelques années, nous ne sommes pas des

inconnus pour eux», soutient Mme Bouffard.

L’infrastructure de «la grande classe» de La

Croisée a été modifiée il y a sept ans, avec l’ajout

d’un mur pliant, qui permet de dégager l’espace

de deux salles de classe. À l’avant, le tableau

blanc «intelligent», un projecteur, et les ensei-

gnants. Derrière : assez d’espace pour permettre

aux élèves de travailler sur des projets de roboti-

que, entreposer des œuvres artistiques, et même

ranger quelques projets de sciences en dévelop-

pement. «Au début de chaque année scolaire, on

rencontre les parents. Ils s’assurent que oui, on

voit et on entend bien derrière la classe», rap-

pelle Gino Fournier.

Les élèves de La Croisée peuvent compter sur

deux modèles enseignants féminins et mascu-

lins, qui leur permettent d’avoir accès à deux sty-

les d’enseignement favorisant leur compréhen-

sion de la matière.

Enseigner à 50 élèves

en même temps

Les enseignants Gino Fournier et Mélissa

Bouffard de l’école La Croisée II.

PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL

Une cinquantaine d’élèves prennent place dans la classe de Gino Fournier et Mélissa Bouffard.

PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL

[email protected]

ANDRÉANNE LEBEL

Le coenseignement a la cote depuis 7 ans à

l’école La Croisée de Rivière-du-Loup.

Depuis 2014, l’école Monseigneur-Boucher

de Saint-Pascal a emboité le pas. Cette

année, c’est au tour de l’école Lanouette de

Saint-Antonin de tenter l’expérience. Une

méthode qui fait ses preuves, selon les

enseignants Gino Fournier et

Mélissa Bouffard.

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