Je porte un joli petit trou;
Mais notre langue un peu trop sage,
Ne me permet pas de dire où.
Pour que je serve à quelque usage,
Il faut que ce trou soit rempli.
La bourgeoise, dans son ménage,
Se sert de moi pour son mari,
Et parfois pour d'autres aussi.
En voulez-vous apprendre davantage?
Du sexe je suis l'apanage,
Et tache quelquefois son linge de sang.
Il n'est, à ce que l'on prétend,
Dans mon métier femme ou fille novice
Qui n'éprouve au début un petit accident.
Quelle que soit cette bizarre esquisse,
Beau lecteur ou belle lectrice,
Mon nom n'a rien que de décent.
Justement…
Quel est mon nom?
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Je suis aux Terroirs et je m’apprête à rédiger ma page quotidienne dans mon cahier noir. Je note dans la marge le jour et la date puis, sur la première ligne, le lieu et l’heure. J’inscris : « 10 h 39 ». Et là, tout à coup, je me rends compte d’un de ces petits détails qui montrent à quel point notre vie a été changée par la technologie…
Si je portais une de ces bonnes vieilles montres « analogiques », est-ce que je n’aurais pas indiqué plutôt « Il est 10 h 40 »? Au temps des cadrans, il me semble qu’on arrondissait : il était dix heures vingt ou dix heures vingt-cinq, jamais vingt-deux, ou vingt-quatre. Et même, on disait souvent : « Il passe un peu dix heures et quart», ou bien : « Il arrive dix heures et demie ». Est-ce que le temps, alors, avait moins d’importance? En tout cas on n’en était pas à une minute près!
Est-ce que bientôt nous en serons à la seconde près? Le sommes-nous déjà?