Canicule. Il faudrait d’abord préciser l’étymologie de ce mot : du latin « canis », chien, avec la terminaison indiquant, si j’ai bonne mémoire, un diminutif. Donc « canicule » serait quelque chose comme un petit chien (ou plutôt une petite chienne, car canicule vient de canicula et non de caniculus). Mais quel rapport avec la chaleur? Est-ce que ça aurait quelque chose à voir avec la constellation du Chien?
Effectivement! Pour les anciens Romains, « Canicula » était le nom donné à l’étoile que nous appelons aujourd’hui Sirius, laquelle étoile se trouve dans la constellation du Grand Chien. Or pendant la période du 22 juillet au 23 août, Sirius se lève et se couche avec le soleil. Comme cette période coïncide souvent avec les semaines les plus chaudes de l’année, on a pris l’habitude de désigner par le mot « canicule » toute période de grandes chaleurs, même si elle arrive en juin ou en septembre!
Ajoutons qu’aujourd’hui, des mesures très précises définissent la canicule : au Canada, on parle d’une température supérieure à 30 degrés pendant au moins trois jours consécutifs. Il faut noter aussi qu’en période caniculaire, le thermomètre reste au-dessus de 20 degrés pendant la nuit.
C’est bien beau tout ça, mais que vient faire la neuvaine dans le titre? C’est bien simple, exigeants lecteurs : je crois comprendre que la chaleur stimule vos cellules grises, que vous brûlez de résoudre quelques énigmes, que vous êtes chauds à l’idée de me casser mes charades à peine sorties du fourneau (ou du cerveau?)… En voici donc une neuvaine. Je serais bien étonné qu’elles durent neuf jours!
UN
Mon premier est une affaire de Chinois.
Mon deuxième est une affaire d’ongulés à longues oreilles.
Mon dernier est une affaire d’humour.
Mon tout est une affaire de commerce.
DEUX
Mon premier fait ce que vous faites.
Mon deuxième est une colle.
Mon troisième est comestible.
Mon tout peut être une agence de voyages dans le temps.
TROIS
Si mon premier n’a pas raison,
Mon dernier coupe le souffle.
Et mon tout va petit train.
QUATRE
Mon premier est harmonieux (ou devrait l’être).
Mon deuxième est un rapport (qui ne devrait pas inciter au vice).
Mon dernier devrait faire mal, carrément.
Mon tout devrait être délicieux (mais peut être mortel!).
CINQ
Mon premier est une question… vague.
Mon deuxième est une question de foi.
Il ne faut pas qu’il soit question d’aller familièrement chez mon dernier!
Mon tout est naturellement remis en question.
SIX
Mon premier est carrément en faveur.
Mon deuxième ne se passe pas toujours avec succès…
Mon dernier ne doit pas se dire « ton ».
Mon tout n’a pas besoin de la religion pour manifester sa défaveur.
SEPT
Mon premier aime le vent.
Mon deuxième aime la plaisanterie.
Mon troisième aime la familiarité.
Mon dernier aime s’envoler.
Mon tout aime les bons mots.
HUIT
Mon premier est un succès français.
Mon deuxième et mon troisième ensemble sont très forts!
Mon dernier se mouille.
Mon tout a tué bien du monde!
NEUF
Ma première ne sent pas bon quand elle est morte.
Mon deuxième a divisé bien des paroisses!
Mon dernier dit « coucou! »
Mon tout porte fruit.