D’où vient la fascination pour les énigmes, les charades, les mystères, les devinettes?
Comme je le dis souvent : « La curiosité est la maladie des gens intelligents. » Le goût des énigmes serait donc une manifestation d’intelligence, que l’on soit ou non en mesure de les résoudre? Je n’en doute pas. Rester indifférent devant quelque chose qu’on ne comprend pas est une attitude dangereuse, voire une attitude… minérale.
Regardez les animaux : ils sont curieux, ils réagissent aux problèmes qu’on leur pose ou qu’on leur propose. Installez une mangeoire que vous voulez réserver aux chardonnerets et autres petits volatiles.
Puis observez bien les écureuils, les suisses, les quiscales, pigeons et autres plus gros oiseaux. Ils essaient de trouver des moyens pour contourner l’obstacle, pour résoudre le problème. Souvent deux ou trois pigeons vont faire équipe pour équilibrer un silo et accéder aux graines. Écureuils et suisses vont chercher une branche, un fil, un tremplin vers le silo qui leur est interdit.
L’expression « une cervelle d’oiseau » est employée parfois pour désigner une personne peu brillante… C’est faire injure aux oiseaux! Observez un couple de corneilles pendant quelques heures et vous verrez qu’elles ne manquent pas de cervelle! Elles sont curieuses, adroites, créatives.
Voyez ce corbeau résoudre un puzzle de 8 étapes! (anglais)
Mais je m’égare : nous parlions d’énigmes… Alors en voici quelques-unes. Réussiront-elles à vous résister jusqu’à jeudi prochain?
PREMIÈRE CHARADE
Quand on dit mon premier, on pense à deux.
Quand on dit mon deuxième, on a un accent méprisant.
Quand on dit mon troisième, on le dit tout bas d’un air gêné ou bien tout haut d’un air égrillard.
Quand on dit mon quatrième, on pense à un dessinateur d’avant les ordinateurs.
Quand vous dites mon tout, c’est souvent en parlant de mes énigmes.
DEUXIÈME CHARADE
On associe mon premier à un cheval lent et mon deuxième à une vache, mais les deux ensemble sont affectueux pour un aïeul.
Mon troisième est spectaculaire à Osaka et négatif à Liverpool.
Mon tout avait de la tête, il n’y a pas à dire!
TROISIÈME CHARADE
Mon premier finit un alphabet.
Mon deuxième n’est pas loin de couper l’alphabet en trois.
Mon troisième aussi, mais par l’autre bout.
Mon tout, en argot, est une tête; mais en bon français elle désaltère chaudement.