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185 morts

durée 4 mai 2016 | 16h06

Ça m’avait frappé quand c’est arrivé, mais aujourd’hui je comprends mieux. Pendant la campagne électorale provinciale de 2014 (j’étais alors candidat pour QS), un des journalistes au débat de la Chambre de commerce demande : « Si vous êtes élu et que le dossier de la 185 n’est pas réglé à la fin de votre mandat, allez-vous démissionner ? Répondez par oui ou non.»

Le candidat de la CAQ, du PQ et moi, nous avons répondu « Oui ». Le candidat libéral a répondu « Non ».

Comme c’était le candidat sortant, il en savait surement plus que nous sur le dossier. Quand on a appris il y a quelques jours que le projet allait être mené à terme en 2025, ça en a choqué plusieurs. C’est là que je me suis rappelé ce « Non » prononcé devant quand même pas mal de gens.

Quand on y pense, il y a quelque chose de spécial dans le rôle de député. D’abord, il représente les gens. Aujourd’hui, avec les partis politiques, on a parfois l’impression que les élus représentent leur parti auprès des gens. Quoi faire si la vision ne concorde pas ? Prendre son mal en patience, je suppose.

On a aussi l’impression qu’un élu va s’occuper de tous les dossiers seul et on le laisse souvent s’organiser pour que ça bouge. Si rien ne se passe, c’est de sa faute. Bien sûr, il a une influence, mais reste que quand les gens se mobilisent, il est aussi possible de faire avancer les dossiers plus rapidement. Dans le dossier de la 185, on sent qu’à chaque annonce d’un retard dans l’échéancier, la grogne se fait entendre quelque temps, puis ça s’estompe.

Est-ce que la solution passe par un front commun plus « citoyen » que politique ? Ou disons moins centré sur le seul député provincial ? Est-ce que les maires de la région pourraient aussi mettre de la pression (ce qu’ils font déjà, je suppose) ? Est-ce que ce serait aux citoyens de se mobiliser, de faire quelques coups d’éclat ?

En attendant, la prudence est de mise sur cette route dangereuse, cette «facing way» qui fauche des vies chaque mois. Risquer sa vie pour arriver 5 minutes plus vite quelque part, c’est ridicule. Être poli.e et courtois.e sur la route, c’est très bien vu vous savez.

 

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