Mort d’un homme à l’hôpital de La Pocatière : aucune infraction de la part des policiers
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales a terminé son enquête dans le dossier d’un homme décédé à l’hôpital de La Pocatière, après avoir donné du fil à retordre aux policiers.
L’événement est survenu dans la nuit du 4 juillet 2015. Les policiers ont été appelés dans un bar de Saint-Jean-Port-Joli. Un homme corpulent et musclé de 270 lb était en crise et intoxiqué. « Il invite une personne à l’intérieur du bar à se battre et il fracasse avec sa main la vitre d’une porte-fenêtre du commerce », peut-on lire dans le rapport.
L’homme, dont l’identité n’est pas dévoilée, a été amené en salle d’isolement à l’urgence de l’hôpital de La Pocatière vers 4 h 20. Il parle fort, renverse du mobilier, est agressif et ne coopère pas. « Les cinq policiers le maîtrisent physiquement, le couchent au sol. Le personnel médical lui administre à deux reprises de la médication », précise le rapport.
Les policiers ont utilisé deux paires de menottes attachées, car sa corpulence ne permet pas l’usage d’une seule paire. Les policiers le maintiennent à cinq au sol parce qu’il bouge et crie sans cesse. Il s’est ensuite endormi après l’administration d’un médicament et les policiers ont quitté.
À 8 h 17 le matin, l’assistance des policiers est demandée pour que l’homme soit transféré dans un autre hôpital pour être pris en charge par un psychiatre. « Vers 8 h 33, les policiers entendent du bruit provenant de la salle d’isolement (…), l’homme est couché au sol, près de la porte. Vers 9 h 40, les policiers accompagnent un médecin dans la salle d’isolement afin qu’il examine l’état de l’homme. Ce dernier ne présente pas de signes vitaux et est transporté en salle de réanimation ».
L’homme est décédé suite à un infarctus. Le pathologiste a souligné des facteurs prédisposant à l’infarctus, dont une bonne obstruction et de la cardiomégalie chez un homme prenant probablement des stéroïdes et faisant probablement de la musculation. Le coroner enquête toujours à ce sujet.
Quant au DPCP, la preuve recueillie démontre que les policiers n’ont causé aucune lésion corporelle à l’homme. Également, elle ne permet aucunement d’établir un lien de causalité entre sa mort et l’intervention policière.
Collaboration : Le Placoteux