Une sixième vague de la pandémie éprouvante pour les équipes du CISSS du Bas-Saint-Laurent
La présidente-directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent Isabelle Malo est sans équivoque, la 6e vague de pandémie de la COVID-19 est la plus difficile de toutes dans la région. Le 13 avril, 65 personnes atteintes du virus étaient hospitalisées et des milieux hospitaliers périphériques ont dû être mis à contribution afin de soigner tous les patients.
Les hôpitaux de Rivière-du-Loup, Matane, Notre-Dame-du-Lac, Amqui et Rimouski ainsi que des milieux de soins du Kamouraska accueillent des patients positifs à la COVID-19. «Les forces vives de l’organisation se tiennent debout, mais elles sont rudement éprouvées. Chaque fois qu’on pense qu’il y a une forme d’embellie dans notre situation, on replonge de plus belle», réagit Isabelle Malo.
Près de 300 travailleurs de la santé ont été retirés du réseau au Bas-Saint-Laurent puisqu’ils sont atteints de la COVID-19 ou se trouvent encore sous investigation.
«C’est un jeu de funambulisme à chaque jour pour attacher les horaires et assurer la sécurité des soins dans nos installations», précise-t-elle. Environ 80 situations d’éclosion ou de vigie dans des résidences pour personnes âgées ou ressources intermédiaires sont sous surveillance sur le territoire du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Malgré les restrictions liées aux tests de dépistage PCR, on compte présentement 1 423 cas actifs de COVID-19 dans la région.
«Je peux uniquement souligner tout le travail, l’engagement et la détermination des travailleurs de la santé et des services sociaux qui, après cette période qui ne finit plus de finir, tiennent le fort et nous permettent de maintenir malgré tout une belle offre de services», conclut Isabelle Malo.
L’administration de la deuxième dose de rappel du vaccin contre la COVID-19 a été complétée dans les CHSLD du Bas-Saint-Laurent au cours des derniers jours. Pour les ressources intermédiaires et les résidences privées pour ainés, les opérations sont en cours. La vaccination contre la COVID-19 se poursuit également pour les trois premières doses. Les personnes de 60 ans et plus peuvent prendre rendez-vous sur la plateforme ClicSanté pour obtenir une deuxième dose de rappel. Les rendez-vous s’étaleront des mois d’avril à juin.
PRUDENCE POUR LE LONG CONGÉ
À la veille du congé de Pâques, les données épidémiologiques démontrent que le Québec est toujours en croissance pandémique, la situation reste préoccupante selon le directeur national de la santé publique par intérim, Dr Luc Boileau. Près de 2 000 lits sont occupés par des patients atteints de la COVID-19, a-t-il confirmé lors d’un point de presse le 13 avril. Environ 55 % des cas sont des personnes qui arrivent avec la COVID-19 dans le système de santé, mais qui s’y rendent pour d’autres raisons.
Environ 12 700 employés du réseau de la santé au Québec manquent à l’appel à cause en raison de la COVID-19. «La pandémie sera encore active pour quelques semaines», a indiqué le Dr Luc Boileau. Il a réitéré l’importance de s’isoler cinq jours à la maison et les cinq jours suivants en portant toujours le masque et en évitant les rassemblements de quelque forme que ce soit. «Lorsqu’on a des symptômes et qu’on fait la COVID-19, on peut être contagieux jusqu’à 10 jours», a-t-il rappelé. Les symptômes les plus fréquents avec le variant BA.2 sont un mal de gorge et la voix rauque. Il a d’ailleurs rappelé à la population d’éviter les contacts avec des gens qui présentent ces signes et symptômes.
Dr Boileau réitéré un nouvel appel à la vigilance et à la prudence à l’approche du long congé de Pâques qui est propice à des rassemblements familiaux. «Il faut gérer sa propre situation et ses risques dans des contextes de vagues de la pandémie et prendre ses responsabilités pour se protéger et protéger les autres», conclut-t-il. Le réseau de la santé est mis sous pression présentement en raison d’une nouvelle saison grippale qui s’amorce en avril, une situation inhabituelle d’après le directeur national de la santé publique par intérim. Les cas d’influenza sont déjà présents dans la communauté et les hôpitaux et ils s’ajoutent aux personnes atteintes de la COVID-19.