Levée des mesures d'urgence
Soupir de soulagement à la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent
Le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) ne s'en cache pas, «on l'a échappé belle» avec l'annonce de la levée des mesures d'urgence pour la région du KRTB.
Si l'annonce, confuse, du Plan national de déconfinement présenté mardi a fait craindre le pire, la volteface annoncée mercredi soir par le ministre de la Santé a été accueillie avec beaucoup plus de satisfaction.
Une annonce qui a fait suite à de nombreuses discussions entre des représentants de TREMBSL, le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc, la PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent Isabelle Malo, le député Denis Tardif et la représente de la ministre responsable du Bas-Saint-Laurent Caroline Proulx, Florence Bolduc.
«On leur a fait part des différences sociosanitaires au Bas-Saint-Laurent. On leur a rappelé que l'est ne devait pas souffrir de la situation au KRTB, mais aussi de notre incompréhension de ce 14 jours, une espèce de purgatoire supplémentaire en lien avec notre sortie. Ça faisait partie de ce qu'ils souhaitaient soulever eux aussi avec la santé publique nationale.»
Des échanges qui se sont répétés à plusieurs reprises dans la journée de mercredi et qui rapidement ont fait comprendre au préfet et président de la Table que la situation progressait positivement et rapidement non seulement pour le Bas-Saint-Laurent, mais pour le KRTB.
«En milieu d'après-midi, j'ai eu la certitude que la situation allait passablement changer en lien avec nos commentaires», raconte Michel Lagacé. Ce dernier se dit donc heureux de la confirmation par le ministère que toute la région pourra finalement déconfiner comme l'ensemble de la province.
M. Lagacé rappelle que la population sort de 14 mois d'efforts, de respect des consignes sanitaires et que la vaccination est un succès. Selon lui, le KRTB peut donc prétendre comme les autres régions obtenir un peu «d'air frais».
GENÈSE D'UNE LEVÉE DES MESURES D'URGENCE
Mardi, la joie d'un possible assouplissement des mesures de confinement a rapidement fait place à l'incompréhension. «On l'a vu sur les réseaux sociaux. Quelque chose ne fonctionnait pas entre les mesures spéciales et la levée des mesures d'urgence. Je ne voyais pas de cohérence entre les messages. Mais quand j'ai vu le 14 jours, je me suis dit c'est quoi ce lapin-là. Ça n'avait pas raison d'être», raconte M. Lagacé.
Rapidement l'exécutif de la TREMBSL a demandé à rencontrer Isabelle Malo et le Dr Sylvain Leduc. «Le soir même j'ai eu une discussion avec Mme Malo et on a compris qu'eux aussi avaient des questions. Avec ce 14 jours, le 10 juin nous serions encore en rouge foncé et le 14 juin en jaune, ça n'avait aucun sens pour moi... et pour eux», souligne le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup. Le train était en marche.
DÉPISTAGES
Michel Lagacé incite la population à conserver ses bonnes habitudes notamment dans le respect des mesures sanitaires. Il observe que rien n'est coulé dans le béton et que la situation est encore fragile.
Ce dernier, qui est lui-même atteint de la COVID-19 après avoir reçu une première dose de vaccin, enjoint la population à se faire rapidement dépister dès les premiers symptômes. «Moi je vais bien, je n'ai eu que de légers maux de tête et je me mouchais beaucoup en début de semaine», souligne-t-il.
Des essais cliniques ont démontré que les vaccins offrent une très bonne protection dès la première dose, cette protection apparaissant vers le 12e jour et perdurant au moins jusqu’à l’administration de la deuxième dose et jusqu’à la période d’une semaine qui est d’habitude nécessaire à l’effet de rappel.
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