«Il n'a jamais été question que le Bas-Saint-Laurent retourne au vert» - Dr Sylvain Leduc
À compter de jeudi le 1er octobre, le Bas-Saint-Laurent passera au palier d’alerte orange de propagation de la COVID-19. Une décision qui permettra, selon le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Dr Sylvain Leduc, de «faire appel à la vigilance de la population et de continuer de se mobiliser».
Depuis le début du mois de septembre, le Bas-Saint-Laurent a connu plus de 250 nouveaux cas de COVID-19, dont plusieurs se sont déclarés dans des résidences de personnes âgées ou auprès de professionnels du réseau de la santé. Une éclosion répertoriée au Centre hospitalier régional du Grand-Portage de Rivière-du-Loup et un décès supplémentaire s’ajoutent aussi au bilan du dernier mois. Les cas ne se résument plus à des jeunes qui ont fait la fête, mais ils se sont aussi infiltrés dans les milieux de soins.
«[L'éclosion au CHRGP], c'est un indicateur de sévérité. Ce n’est pas la même chose où on aurait six cas dans une équipe de hockey par exemple, on serait capable d’identifier les contacts des enfants et les isoler. Dans le cas présent, on a une situation qui concerne des patients et des professionnels, les situations en milieux de soins sont toujours plus sensibles», a commenté le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Sylvain Leduc.
Ce dernier souligne que compte tenu de ces circonstances, il n’a jamais été question que la région revienne au vert, au contraire. «Avec 800 nouveaux cas par jour au Québec, aucune région ne devrait être dans le vert en ce moment [...] La situation au Bas-Saint-Laurent est fragile, des milieux vulnérables sont touchés, c’est pourquoi le passage au niveau orange est utile et nécessaire pour faire un appel à la vigilance à la population», a commenté Dr Leduc. Ce dernier qualifie la situation de «précaire» et se dit par ailleurs solidaire de la décision du gouvernement du Québec concernant le changement de palier de la région.
Le message à retenir pour les prochains 28 jours ? «Arrêter les rassemblements qui permettent la transmission du virus, dans tous les lieux», simplifie le Dr Sylvain Leduc.
MESURES RESSERRÉES
Dans le palier d’alerte orange, seulement six personnes provenant d’un maximum de deux foyers sont tolérées dans les résidences privées. Le principe à retenir est de diminuer les rassemblements pour atténuer la propagation de la COVID-19. Dans les lieux publics extérieurs ou intérieurs, un maximum de 25 personnes sera autorisé, tout en respectant la distanciation physique de deux mètres. Des exceptions sont permises pour les salles de spectacles, par exemple, où un total de 250 personnes restent assises à leur place.
En zone orange, les restaurants et salles à manger restent ouverts, avec un maximum de six personnes par table, provenant de deux foyers. Les bars pourront vendre de l’alcool jusqu’à 23h. Aucune modification n’est apportée dans les écoles.
Dans les CHSLD, seules les visites humanitaires ou des proches aidants significatifs seront autorisées. Les déplacements entre les régions sont à éviter. Selon le Dr Leduc, l’objectif est de diminuer la transmission communautaire pour éviter la fermeture de commerces et des écoles. «Il faut garder notre système de soins de santé capable de répondre à tous les besoins, y compris quand la saison de la grippe arrivera», complète le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent.
La région est située entre Chaudière-Appalaches, une zone qui passera au rouge jeudi, et la Gaspésie, où une montée des cas est observée, ce qui a aussi pesé dans la balance du changement de palier. Les régions du Québec qui passeront au niveau d’alerte maximal (rouge), sont la grande région de Montréal, Chaudière-Appalaches et la Capitale-Nationale, à l’exception de Portneuf et Charlevoix.
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