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Ouverture graduelle des services de garde : des actions requises pour les travailleuses

durée 30 avril 2020 | 06h02
  • Les travailleuses en CPE et les responsables en service de garde (RSG) en milieu familial régi et subventionné comprennent qu'il est nécessaire que le Québec sorte de son confinement graduellement, mais elles ont besoin d'un appui clair et net du gouvernement pour que cette stratégie collective soit un succès.

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) demande donc un plan de déconfinement incluant une série de mesures pour s'assurer du bon déroulement de la période de réouverture graduelle des CPE et des RSG. Il faut notamment penser à une procédure claire pour assurer un dépistage autant des travailleuses que des enfants, afin d'exclure les personnes ayant des symptômes attribuables à la COVID-19.

    «Les travailleuses doivent se sentir soutenues et ne doivent pas avoir à jouer à la police», insiste Louise Labrie, représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

    «La proximité nécessaire au travail avec de jeunes enfants met très à risque les RSG et leur famille. Ces travailleuses sont des adultes de tous âges, avec des situations personnelles et familiales très variées ainsi que des conditions médicales tout aussi variées. Le gouvernement doit être prudent et clair dans ses recommandations. Nous souhaitons des réponses à nos questions avant la réouverture», affirme Karine Morisseau, représentante des RSG à la FSSS–CSN.

    DES RÈGLES CLAIRES

    Selon le secteur des CPE, il faudra aussi des règles claires pour protéger les travailleuses vulnérables sur le plan de la santé et s'assurer qu'elles sont indemnisées lorsque c'est nécessaire.

    «Le maintien de petits ratios éducatrice/enfants dans les CPE et une augmentation très graduelle sont nécessaires, car la pénurie de personnel qui prévalait avant la crise est toujours présente, sinon pire. Le remplacement du personnel malade deviendra un très grand enjeu pour continuer à assurer les services», ajoute la FSSS-CSN.

    Les CPE devront trouver du personnel pour faire la désinfection, car les éducatrices ne pourront pas s'occuper des enfants à temps plein et avoir en plus la responsabilité de désinfecter les locaux et les jouets. Elles peuvent le faire actuellement parce qu'il y a peu d'enfants. Les situations où le port de masque et de gants est requis devront être définies et le matériel devra être disponible et fourni par les employeurs.

    Dans les services de garde en milieu familial, il faut des mesures d'ajustement pour assurer le succès du déconfinement graduel dans une résidence privée où les activités de garde sont intimement liées à la vie familiale de la RSG.

    Avec une stratégie d'immunisation collective qui s'amorce, il y aura inévitablement des cas de COVID-19 parmi le personnel des CPE et les RSG. C'est le prix à payer afin de permettre aux autres Québécois de reprendre progressivement leurs occupations. «Nous devons assouplir les règles pour ces travailleuses et ne pas exiger de preuve que la COVID-19 a été contractée au travail avant d'obtenir l'indemnisation de la CNESST», affirme Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN. Cette dernière précise que les travailleuses en attente du résultat d'un test devraient également pouvoir se retirer des CPE sans conséquences financières. «La grande majorité d'entre elles accepte de prendre un risque pour le bien collectif, mais avec l'appui du gouvernement», résume Lucie Longchamps.

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. Elle représente plus de 10 000 travailleuses dans les CPE du Québec et plus de 3000 RSG.

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