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Le 6 juillet 2016

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infodimanche

OPINION DU LECTEUR

12

ÉDITEUR : Hugo Levasseur

DIRECTEUR DE PUBLICATION ET DES VENTES :

Martin Morissette

ADJOINTE À LA DIRECTION : Lyne Bérubé

DIRECTEUR DE L’INFORMATION : François Drouin

JOURNALISTES :

Mario Pelletier, rédacteur en chef

Andréanne LeBel • Marc-Antoine Paquin

Hugues Albert • Cathy Gagnon • Marc Larouche

COORDONNATEUR DES PROJETS SPÉCIAUX :

Patrice Picard

CORRECTEUR : Hugo Levasseur

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Robert Desjardins • Guy Bouchard • Micheline Côté

Patrice Picard • Michel Courbron • Marie Eve Dubé

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Marie Eve Dubé, secrétaire aux ventes

PUBLICITÉ NATIONALE (TC MÉDIA) :

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GRAPHISTES :

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Julie Aubut, coordonnatrice

infodimanche.com

Jo-Annie Lagacé, coordonnatrice au commercial

Denise Beaulieu • Julie Migneault • Véronique

Sénéchal

IMPRESSION :

TC Imprimeries Transcontinental / Transmag

DISTRIBUTION :

Distributions F. Levasseur

JOURNAL HEBDOMADAIRE

PUBLIÉ LE MERCREDI PAR :

Les Éditions Info Dimanche Inc.

72, rue Fraser

Rivière-du-Loup, G5R 1C6

Téléphone : 418 862-1911

Télécopieur : 418 862-6165

Site :

www.infodimanche.com

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[email protected]

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[email protected]

Courriel administration :

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Le contenu de ce journal ne peut être reproduit sans l’autorisation expresse de la direction.

DÉPÔT LÉGAL

Bibliothèque nationale du Canada 1992

Bibliothèque nationale du Québec 1992

ISSN 1192-1579

Société canadienne des postes

Envois de publications canadiennes

Contrat de vente no 0139858

ABONNEMENT ANNUEL :

115$ au Canada (tx incluses)

320$ aux États-Unis (tx incluses)

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31 420 copies

Dimanche le 10 juillet 2016 marquera le 50e

anniversaire de l’incendie du Moulin Fraser de

Cabano. L’approche de ce triste événement

déclencha chez moi l’idée de proposer à la Ville

de Témiscouata-sur-le-Lac de changer le nom

du Parc Clair Soleil.

Bien que ma demande ait été transmise au

conseil de Ville le 28 janvier 2016, je n’ai obtenu

réponse que dans une lettre datée du 30 mars.

Depuis ce temps, aucun signal comme quoi le

Conseil envisage souligner l’anniversaire du 10

juillet prochain.

Désolante, telle est la manière dont je qua-

lifie la réponse négative de la municipalité de

Témiscouata-sur-le-Lac à ma demande de

modifier le nom du Parc Clair Soleil.

Ayant pris connaissance de ma demande,

les membres du conseil et monsieur le maire

ont décidé de ne pas remettre en question les

décisions du passé. D’après ces derniers, le

nom du parc est très justifié en raison d’une

démarche collective initiée et réalisée par le

«Groupe des femmes ensoleillées».

Personnellement, c’est la première fois que

j’entendais parler de ce groupe. Je souhaiterais

bien connaître le nom de la présidente d’alors

et également les noms des autres membres du

dit groupe.

Ce dont je me souviens, c’est qu’il n’y avait

pas eu de nombreuses suggestions à la

demande du comité des Loisirs lors de la

recherche d’un nom pour le parc. Y avait-il

même eu une suggestion? Peu de gens vou-

laient s’aventurer à suggérer le vocable

«Fraser». Ce nom, objet de tant de discussions

depuis l’incendie du moulin en 1966, mais qui

pourtant avait fourni du travail à bien des gens

de Cabano et des environs. Surtout qu’un nou-

veau courant de pensée laissait sous-entendre

que la compagnie Fraser exploitait ses

employés et qu’ils étaient de méchants capita-

listes. Un retour sur les salaires et les condi-

tions de travail à différents moments démon-

trerait que des conditions similaires

prévalaient dans les différentes régions du

Québec.

Au cours des mois qui ont suivi l’incendie,

les dirigeants de Fraser n’avaient pas réussi à

s’entendre avec les élus municipaux de l’épo-

que sur la taille d’un futur moulin à être cons-

truit. Il était dès lors assez mal venu de pronon-

cer ce nom, Fraser. J’avais quasiment honte de

dire que j’habitais le Village Fraser.

Qu’à la dernière minute, afin de remporter

le prix offert par celui ou celle qui trouverait un

nom pour le parc que l’on ait mis rapidement

sur pied un comité de femmes soudainement

éblouies par le soleil, cela ne me surprendrait

aucunement. Il me semble que le prix à gagner

était de 25$. Il était assez facile de qualifier ce

parc de Clair Soleil puisqu’il ne restait presque

plus rien sur ce terrain sauf quelques bâtisses

vieillissantes et surtout, aucun arbre.

Dans sa réponse, la Ville se dit prête à con-

server ma proposition pour d’éventuelles

opportunités en lien avec de nouvelles infra-

structures dans le parc ou ailleurs sur le terri-

toire. Ma réaction a cette belle proposition: Le

moulin, il était dans le parc actuel pas dans la

Caldwell ou sur la côte à Bernard!

Dans ma proposition, je leur mentionnais la

nécessité de raccrocher cet immense terrain à

ses fonctions d’origine. Alors, si certains élus

craignent les représailles des anti-Fraser, je

leur ai suggéré d’opter pour une expression ori-

ginale telle «La cour à bois» ou «La cour du

moulin». Ces expressions ou d’autres similai-

res sont très évocatrices des activités qui se

déroulaient en ce lieu. Pas mal plus que Clair

Soleil. Il y a déjà eu une Boite à chansons près

du Fort Ingall au début des années 70 et il por-

tait le nom de «Moulin à fuseaux». D’où venait

ce nom? Assurément pas des Femmes enso-

leillées. C’est qu’il y avait déjà eu un moulin à

fuseaux à cet endroit. Je pense que c’est de

cette manière que l’on choisi un nom pour un

site.

Je trouve vraiment dommage que les élus

de Témiscouata-sur-le-Lac ne prennent pas la

peine d’étudier sérieusement cette proposition

afin de laisser aux prochaines générations une

image plus précise en consacrant la vocation

industrialo-forestière à ce parc urbain.

Et ce n’est pas seulement Cabano qui fut

touché par l’incendie du moulin mais une

grande partie du Témiscouata. Depuis 1898, et

même avant, l’activité forestière fait partie de

la vie des témiscouataines et des témiscoua-

tains, pourquoi ne pas vouloir l’immortaliser?

Je suis persuadé que dans la mémoire des

cabanoises et des cabanois, enfants, petits-

enfants et arrière-petits-enfants des tra-

vailleurs de la Compagnie Fraser subsiste une

fierté d’avoir eu des parents qui ont contribué

par leur travail acharné, bien que trop souvent

seulement saisonnier, au développement du

principal centre commercial et industriel du

Témiscouata.

Car ce n’était pas une mince tâche que de

piler des planches et des madriers dans la cour

à bois ou dans les wagons de chemin de fer par

des journées de grandes chaleurs ou par des

froids intenses en hiver. De ma chambre à cou-

cher, donnant sur la cour à bois, le soir et la

nuit, j’entendais le claquement des pièces de

bois tombant les unes sur les autres. Ce n’était

pas non plus de tout repos que de travailler à

l’intérieur du moulin, là où les deux grandes

scies à ruban fendaient sur la longueur des

arbres dont le tronc pouvait avoir près de

soixante centimètres de diamètre. Impossible

pour les travailleurs de s’entendre parler. Il fal-

lait lire sur les lèvres pour se comprendre.

Travail dangereux également avec toutes ces

chaînes sans fin qui font avancer les pièces de

bois déjà sciées vers l’extérieur de l’usine.

Travail épuisant pour ceux qui doivent aussi

démêler et placer sur des «barouches» (cha-

riots en métal) les planches et madriers à être

empilés par la suite dans la cour.

Ne serait-ce que pour rendre hommage et

souligner notre reconnaissance à ceux et celles

(car quelques emplois féminins au bureau situé

à côté du magasin Fraser) qui ont pu fonder des

familles à Cabano, ont assuré la survie de leurs

descendants par leur efforts et qui ont parti-

cipé à la vie sociale et économique de Cabano.

Le temps serait maintenant venu de redon-

ner à ce site un nom vraiment significatif et en

concordance avec son utilisation originale. Il y

avait sur ce terrain une usine de sciage avec sa

cour à bois : le «Moulin Fraser» comme

disaient les gens.

Ce changement de nom aurait été une belle

manière de souligner le 50e anniversaire de ce

triste événement.

Si le Conseil municipal veut éviter les sou-

bresauts d’un changement de nom, j’ose espé-

rer que la pression soutenue de la population,

reconnaissante envers ses aînés, arrivera un

jour à changer les choses.

Et même si le nom est modifié, cela n’empê-

chera pas le soleil de briller.

Ghislain Nadeau

Résident de Cabano de 1952 à 2004

La reconnaissance plutôt que l’ignorance

Une femme a été littéralement mutilée et dévorée

par un pitbull à Pointe-aux-Tembles et elle en est

morte. Une mort évitable s’est produite. Si vous

préférez, cette mort n’aurait jamais dû avoir eu

lieu. Pour ma part, Chistiane Vadnais, cette femme

de 55 ans qui a perdu la vie, aurait pu être ma

sœur, ma cousine ou même ma blonde. Vous

comprenez! Maintenant, imaginons un instant ce

que peut bien ressentir la fille de la victime.

Alors mesdames et messieurs les pro-pitbulls,

arrêtez de jouer à l’autruche ou pire de minimiser

cette tragédie de Pointe-aux-Trembles et même

de la cacher. Arrêtez de nous dire que ce n’est pas

l’exception qui confirme la règle ; que votre

pitbull à vous est une vraie soie, un gentil toutou

etc.

Et c’est sans compter ces centaines

d’humains, dont plusieurs enfants, qui ont été

attaqués, défigurés, mutilés par des pitbulls ces 10

dernières années seulement au Canada. Des

humains anéantis physiquement et moralement

et marqués par des séquelles pour le reste de leur

vie. Alors de grâce chers pro-pitbulls, soyons pro-

humain d’abord. Plusieurs d’entre vous se sont

comportés avec négligence en refusant de mettre

une muselière sur la mâchoire de leur pitbull. En le

laissant détaché et libre comme l’air, ou pire, cer-

tains d’entre vous en ont fait volontairement un

chien de combat sans en aviser personne.

Résultat: certains pitbulls sont devenus de vérita-

bles armes à feu sur quatre pattes. Mais malheu-

reusement le degré de dangerosité est présent

chez tous les pitbulls.

Même attaché à son maître un pitbull peut

attaquer un passant qui marche sur un trottoir.

Les mesures sécuritaires ou préventives auprès

des pitbulls ne seront jamais suffisantes. L’instinct

de ce chien en est un agressif, instable et imprévi-

sible. Un danger constant pour la population.

Il faut le bannir, surtout de nos villes, pour la

sécurité de tous et chacun. Évitons la perte

d’autres vies humaines. J’y reviens : soyons pro-

humain.

Yvan Giguère

À la mémoire de Christiane Vadnais