SM vs SQ: le moratoire ne sera pas prolongé
En clair, à compter de cette date, Rivière-du-Loup pourra de nouveau entreprendre des démarches si elle souhaite toujours fusionner son corps de police municipale pour être desservie par la Sûreté du Québec.
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Les réactions se font rares tant du côté des corps policiers que de la Ville de Rivière-du-Loup, les parties, prenant acte de la décision du ministre Dutil. « On traversera la rivière une fois rendu au pont. Nous en sommes encore loin. Actuellement, nous ne sommes pas engagés dans une quelconque discussion », a brièvement commenté le relationniste de la SQ, Claude Ross.
Du côté de la Ville de Rivière-du-Loup, le maire Michel Morin a accepté de nous faire part de ses commentaires. « Le processus d’analyses des avantages et inconvénients du transfert du Service de la sécurité publique de Rivière-du-Loup à la Sûreté du Québec se poursuit. Les citoyens seront informés au fur et à mesure de l’évolution du dossier », a-t-il spécifié.
Il a rappelé que des discussions ont actuellement lieu avec les hautes instances, sans toutefois les identifier. « Il faut voir ce qui aura évolué, qu’est-ce qui change. On se doit de connaître les marges de manœuvre », précise Michel Morin. On pense notamment à l’immobilisation qui avait joué un rôle majeur en 2008.
Rappelons qu’en novembre 2008, la Ville de Rivière-du-Loup a soumis à ses citoyens l’idée de fusionner son service policier municipal à celui de la Sûreté du Québec. La principale raison : une économie d’argent qui a vite été rayée de la carte par l’immobilisation de 3 M$ en guise de compensation financière au propriétaire des locaux qu'occupe actuellement la SQ.
Au total, 1 096 personnes s’étaient exprimées. De ce nombre, 791 personnes, soit 72 % se sont exprimées en faveur du maintien du Service de la sécurité publique, alors que 305 personnes soit 28 %, se sont prononcées en faveur d’une desserte policière assurée par la Sûreté du Québec. Un résultat qui avait surpris le maire de Rivière-du-Loup, qui ne s’attendait pas à une aussi grande participation.
À l’annonce du moratoire, le ministre de l’époque, Jacques Dupuis avait insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un simple gel. On promettait alors que financement et le niveau de service étaient des éléments qui allaient être analysés.
Le maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin, avait tenu à spécifier que le financement rural de la SQ, fixé à 18 cents du 100 $, pourrait même être revu à la hausse. « On ne sait pas ce qui va en ressortir, alors comme nous ne sommes pas en mesure de le déterminer, il est préférable d’attendre les changements », avait alors soutenu M. Morin.
Rappelons que la province compte huit corps de police municipaux dans des villes de moins de 50 000 habitants en dehors d'une communauté métropolitaine ou d'une région métropolitaine de recensement visée dans la Loi sur la police. Ils desservent au total environ 140 000 habitants. Évidemment, Rivière-du-Loup fait partie de ces huit villes.
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