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Une carcasse de veau de béluga retrouvée à l'Anse-au-Persil

durée 24 octobre 2012 | 13h01
  • Rivière-du-Loup - Un veau de béluga mort a été retrouvé la semaine dernière sur la grève du fleuve Saint-Laurent dans le secteur de l'Anse-au-Persil.  Il s’agit du 17e bébé béluga retrouvé sans vie cette année au Québec, une situation qui préoccupe les scientifiques.

    L'état de décomposition avancée laisse présager que la mort du jeune mammifère remonte à quelque temps déjà. Malheureusement, les tissus prélevés n’ont pas pu être analysés. Il faut savoir que les veaux sont souvent retrouvés dans un état de conservation moindre que les adultes.

    Cette année, 17 veaux de bélugas, 1 béluga juvénile ainsi que 3 adultes ont déjà été retrouvés sans vie. Si les décès d’adultes et de juvéniles se situent dans la bonne moyenne, c’est la situation chez les bébés qui inquiète.

    « C’est beaucoup, une année exceptionnelle », souligne d’emblée Stéphane Lair, professeur titulaire à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Ce dernier précise qu’en moyenne entre une et trois carcasses de veaux sont retrouvées chaque année.

    La situation préoccupe de nombreux scientifiques. « On ne sait pas encore avec certitude ce qui est à l’origine de ces décès. En 2008, il y avait eu une marée rouge d’algues toxiques, une neurotoxine, et nous avions observé une augmentation nette des décès, mais cette année on ne peut pas le dire », précise M. Lair.

    Il précise que sur les trois seules carcasses de veaux qui ont pu être étudiées, aucune maladie précise n’a été décelée. L’hypothèse retenue est que leur mort fait suite à une séparation précoce de leur mère. « Il y aurait donc un taux de séparation anormalement élevé et on ne sait pas pourquoi ce taux est si élevé. »

    En collaboration avec l’Institut Maurice-Lamontagne de Mont-Joli, les scientifiques tentent de déterminer le niveau d’activité d’algues toxiques. Ces neurotoxines peuvent perturber ou même tuer la mère, condamnant du même coup le veau. « Actuellement, c’est circonstanciel comparativement à 2008, car les autres espèces ne semblent pas touchées », précise le professeur.

    INVENTAIRE

    M. Lair déplore le manque de données disponibles sur la population de bélugas du fleuve Saint-Laurent. « Les résultats de l’inventaire mené en 2009 par Pêches et océans Canada sur l’état des lieux n’ont pas encore été rendus publiques. On ne sait pas si la population est croissante ou décroissante, ce qui permettrait de placer ces décès dans leur contexte. »

    FOUS DE BASSAN

    Quant au problème de viabilité des œufs de la colonie de fous de Bassan située sur l’île Bonaventure à Percé, où selon le décompte d'Environnement Canada, seulement 8 % des œufs ont produit un poussin viable, M. Lair pointe plutôt du côté de l’accès à la nourriture. Il ne cache pas que la situation préoccupante vécue par ces deux espèces peut traduire les difficultés d’un écosystème fragilisé et perturbé.




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