Du basketball en fauteuil roulant à l’École secondaire de Rivière-du-Loup
3 avril 2012 |
11h10
Ils étaient particulièrement fiers de jouer sur l’heure du midi aux côtés de cet ex-membre de l’équipe provincial de basketball en fauteuil roulant. Cette équipe a remporté plusieurs victoires lors de matchs amicaux impliquant des élèves et des membres du personnel. Vivant aujourd’hui à Témiscouata-sur-le-Lac, M. Morin a aussi présenté en matinée une conférence des plus intéressantes sur la résilience devant un auditoire médusé.
Cet homme qui est devenu paraplégique à 19 ans à la suite d’un terrible accident, n’a jamais baissé les bras. Il a fait des études de droit. Il s’est engagé dans une carrière sportive de haut niveau en basket-ball en fauteuil roulant. Il mène aujourd’hui une vie active à Témis-sur-le-Lac, tout en étant très impliqué dans son milieu.
Il donne des conférences dans les écoles primaires et secondaires pour encourager les élèves à développer les aptitudes en vue de relever les défis de la vie. Membre de l’Association québécoise des sports en fauteuil roulant (AQSFR), il se fait toujours un devoir, mais surtout un plaisir de venir partager sa passion pour le basketball.
Gilles Morin en compagnie de Martin Couturier-Gagné et de Nancy Lavoie, deux élèves de l’École secondaire de Rivière-du-Loup, et d’Anaïs Berger, organisatrice de l’activité
Conscientiser les élèves à la différence
Anaïs Berger, technicienne en loisir à l’École secondaire de Rivière-du-Loup, l’a connu l’été dernier à Rivière-du-Loup, lors d’une activité de sensibilisation auprès des personnes handicapées et des organismes du milieu, concernant les possibilités de coordonner les actions en vue d’augmenter l’offre en matière de loisir et d’activité physique. Après avoir participé à différentes parties de basketball en fauteuil roulant, elle a décidé d’inviter M. Morin à l’École secondaire de Rivière-du-Loup, afin de conscientiser les élèves à la différence tout en les amenant à découvrir un sport des plus palpitants qui demande dextérité, vitesse et précision.
Cette activité s’est concrétisée le 27 mars dernier. Quelque 200 élèves se sont déplacés dans le gymnase pour assister à l’une des cinq parties qui se sont jouées à vive allure dans une atmosphère ludique, bien plus, cordiale.
« Il s’agissait d’une belle rivalité. On en parlait depuis déjà une semaine. Les élèves, tout comme les enseignants, nous ont taquinés en nous disant qu’ils allaient nous battre. J’avais hâte de joindre mes efforts à Gilles, Anaïs et aux autres membres de l’équipe. Nous leur avons montré que nous étions capables de bien nous défendre et de marquer des points. L’heure du midi a passé beaucoup trop rapidement », de commenter Martin qui s’est beaucoup impliqué dans l’organisation de cette activité, notamment en ce qui a trait au recrutement des joueurs pour constituer les équipes.
« Ce n’est pas parce qu’on est en fauteuil roulant qu’on ne peut pas bouger. Ce midi, j’ai pu montrer que je peux faire du sport, à mon rythme. J’avais vraiment hâte que mes amis voient cela. Je me suis amusée », d’ajouter Nancy qui est restée sur la surface de jeu durant les cinq matchs.
Notons que le basketball en fauteuil roulant est un des plus vieux handisports. Les règlements sont à peu près les mêmes qu’au basketball debout. Les joueurs doivent dribler le ballon pour avoir le droit à deux coups de roue (plutôt que deux pas). De plus, ils peuvent lancer le ballon au panier et ne marquer deux points seulement après que tous les membres de l’équipe aient touché au ballon. Enfin, les joueurs doivent autant que possible éviter de toucher à leur adversaire, de le bousculer ou de voler le ballon.
Soulignons, en terminant, que cette activité a été rendue possible grâce à l’implication de l’AQSFR qui a prêté les fauteuils roulants.
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