Un débat à saveur économique enflammé
Rivière-du-Loup – La centaine de personnes présente au débat de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup à l’Hôtel Universel a pu assister mardi à des échanges enflammés entre le candidat conservateur Bernard Généreux et le néodémocrate François Lapointe. Il s’agissait du dernier débat des candidats avant l’élection du 19 octobre.
Les trois thèmes abordés, soit le bilan des candidats, le port de mer de Gros-Cacouna et la vision du développement régional dans un contexte de mondialisation, ont soulevé les passions de part et d’autre du panel d’invités.
Alors que Louis Gagnon du Bloc québécois s’est proclamé le défenseur des intérêts de la région, Bernard Généreux et François Lapointe se sont confrontés fortement sur leurs engagements et ce qu’ils ont accompli au cours de leurs précédents mandats.
La candidate du Parti libéral, Marie-Josée Normand, demeurait en retrait des échanges virulents et a mis de l’avant une solution de concertation dans tous les sujets qui ont été abordés.
GROS-CACOUNA
Le dossier chaud du débat a été sans conteste l’utilisation des installations du port de Gros-Cacouna. Bernard Généreux a dénoncé le bilan du néodémocrate François Lapointe. «Il faut élire un candidat qui ne fera pas avorter le projet dès le départ. Le port est un actif important pour la région. Il faut travailler ensemble avec les partenaires», a-t-il avancé.
François Lapointe a attaqué le candidat conservateur, en affirmant que Transport Canada doit cesser d’improviser dans le dossier. «Transport Canada doit être un partenaire responsable, le fédéral ne peut pas se retirer.»
La candidate Marie-Josée Normand du Parti libéral a mis de l’avant une démarche de concertation afin de dénouer l’impasse qui persiste. «C’est important de travailler avec les municipalités, le gouvernement et les communautés. Il faut chercher des solutions, pas des coupables. Le rôle d’un député est d’écouter et de voir émerger des solutions», a-t-elle souligné. Un centre d’interprétation pourrait être une avenue possible, selon elle.
De son côté, le bloquiste Louis Gagnon a soulevé les solutions de la rampe Ro-Ro, du cabotage et l’exploitation d’un potentiel touristique en lien avec l’observation des oiseaux et des mammifères marins. «On pourrait également faire comme au Saguenay et accueillir des bateaux de croisière à Cacouna. Il faut cesser d’appliquer les mêmes solutions sur quelque chose qui ne dure pas. Il serait important de faire confiance aux gens d’ici qui ont de nouvelles idées pour faire avancer ce dossier», a-t-il affirmé.
D’autres sujets ont été rapidement abordés, tels l’immigration, la gestion de l’offre et la modification de l’assurance-emploi.
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Là y va nous péter de la broue...