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Les garderies à 7$, c'est payant

durée 27 septembre 2011 | 20h57
  • Cathy Gagnon
    Par Cathy Gagnon

    journaliste

    Rivière-du-Loup - Lundi dernier, au Cégep de Rivière-du-Loup, se tenait une conférence ayant pour thème : « Les garderies à 7$ : c’est payant pour les gouvernements ». Le conférencier Pierre Fortin, professeur en science économique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et aussi chroniqueur au magazine L’Actualité, s’est adressé plus spécifiquement aux étudiants en sciences humaines du Cégep.

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    La conférence visait à faire la démonstration que les services de garde à contribution réduite étaient avantageux et rentables d’un point de vue économique. « Les garderies à 7 $ rapportent aux deux paliers gouvernementaux environ 50 % plus d’argent que ce que le programme en coûte », affirme M. Fortin en se basant sur des travaux effectués par des chercheurs de plusieurs universités canadiennes renommées et aussi sur des enquêtes menées par l’Institut de la statistique du Québec.

    Les résultats combinés prouvent, grâce à ce programme du gouvernement provincial, que 70 000 femmes de plus participent au marché de l’emploi, que 5,2 milliards $ s’ajoutent au revenu total des Québécois et 717 millions en revenus supplémentaires au fédéral seulement.

    8 M$ en gains nets

    Pour 2010-2011, ce sont 2,1 milliards $ qui ont été investis par le gouvernement du Québec dans ce programme. « En résumé, pour chaque dollar versé en subvention, le provincial récolte 1,05 $ et le fédéral 0,44 $. C’est 8 millions de gains nets pour l’État. Pour le Québec, le programme s’autofinance avec un léger surplus, mais pour le fédéral c’est comme une manne qui leur tombe du ciel », ajoute le conférencier.

    En 2008, 60 % des enfants du Québec fréquentaient les garderies subventionnées contre 21 % pour les autres provinces. 92 % des usagers se disent satisfaits des services qu’ils reçoivent et 66 % des parents ne bénéficiant pas du programme le préféreraient à leur situation actuelle, confirmant les nombreux avantages qu’il propose.

    Convaincre les autres province d'emboiter le pas

    « Ce programme a fait ses preuves, soutient M. Fortin. La prochaine étape est de convaincre les autres provinces de l’instaurer chez elles. » Même si l’Île-du-Prince-Édouard et la Colombie-Britannique se sont montrées intéressées, selon lui, ce n’est pas gagné puisque le Canada anglais est méfiant à l’égard de ce qui provient du Québec. « C’est pourquoi il est important d’en faire la démonstration à l’aide de chiffres et de données concrètes », argue M. Fortin, qui rappelle que les premiers avoir mis sur pied un tel programme sont, en fait, les Scandinaves.

    Améliorations

    Outre de voir son instauration dans les autres provinces, d’autres améliorations pourraient être apportées au programme. « Il manque environ 20 000 places pour satisfaire toutes les demandes et, dernièrement, le ministre Bachand a annoncé l’ajout de 15 000 », souligne M. Fortin. « De plus, la qualité des services doit être aussi améliorée, c’est leur nouveau défi » atteste-t-il, spécifiant qu’à l’époque, devant l’explosion des demandes, le gouvernement avait dû faire face au défi de la quantité.

    « Bien que les familles touchant de l’aide sociale ont accès à 2,5 jours par semaine de services de gardes gratuits, elles pourraient être mieux aidées et bénéficier d’un suivi plus personnalisé, services qui existent ailleurs en Amérique et qui pourraient être adaptés ici », complète Pierre Fortin. Il a conclu sa conférence en spécifiant qu’il croyait fermement aux avantages de conserver l’accès universel pour ce programme en particulier.


    commentairesCommentaires

    1

    • LF
      Le fureteur
      temps Il y a 12 ans
      Payant pour ceux qui veulent se faire réélire, mais absolument pas pour les payeurs d'impôts qui financent malgré eux ces politiciens irresponsables dans leurs sombres ambitions.
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