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6 500 livres pour la SLA

Un amoureux des livres au grand coeur

durée 2 juin 2016 | 06h57
  • Que feriez-vous avec 6500 livres, des livres que vous avez lus et relus, des livres qui ont enrichi votre vie, qui vous ont fait rire, pleurer et même voyager? Pour Michel Desjardins de Notre-Dame-du-Portage, la réponse est toute trouvée. Il les vendra au profit de la Société de la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

    Ses livres, des milliers amassés au fil des ans, tapissent le sous-sol de sa résidence et lui donnent un caractère unique. Pourtant, dans dix jours, il n’en restera plus que quelques-uns, rangés dans une armoire vitrée. Déjà, des boites de carton trahissent ce départ prochain.

    «En vieillissant, on se dit qu’on ne pourra pas toujours rester ici, à la maison. Un jour il faudra déménager dans un condo, un appartement. Alors qu’est-ce que je fais avec ça? souligne-t-il en pointant l’une des bibliothèques qui recouvrent les murs de son sous-sol. Ce n’est pas déménageable, il y en a trop !»

    L’idée de vendre ses livres s’est  donc imposée d’elle-même. «Ma conjointe, Micheline Roy, travaille bénévolement pour la SLA alors je me suis dit pourquoi ne pas le faire pour eux, pour leur permettre d’amasser un peu de financement.»

    PASSION

    La passion de Michel Desjardins pour la littérature remonte à plusieurs années. L’homme aujourd’hui âgé dans la soixantaine avait alors 14 ans. «J’étais au bâtiment Monseigneur-Taché, connu aujourd’hui comme le pavillon Taché du Cégep de Rivière-du-Loup. Il y avait une petite bibliothèque, un petit meuble avec quelques livres. J’y ai pris Molière, qui est devenu l’un de mes auteurs fétiches. Le lendemain, je suis revenu en chercher un autre, je n’ai jamais arrêté de lire.»

    À 15 ans seulement, il a terminé deuxième en vue d’une participation à l’émission «Tous pour un» sur Molière, alors animé par Raymond Charette, le père de la populaire animatrice Christiane Charette. «Je n’avais qu’une quinzaine d’années et je faisais face à des érudits, à des profs d’université. La passion de Molière s’est ensuite étendue et est devenue la passion des mots, la passion des livres.»

    À raison d’un livre par jour, Michel Desjardins a lu des milliers de titres et accumulé des ouvrages formant l’une des plus vastes bibliothèques privées du Bas-Saint-Laurent qu’il estime lui-même à près de 100 000$. «J’ai fait des études en littérature, j’ai été journaliste, professeur, agent de développement, mais je n’ai jamais cessé de lire, certains plusieurs fois, comme le cycle de (Marcel) Proust.»

    RELIRE ET NUMÉRIQUE

    Malgré son imposante collection qui comptait près de 8 000 ouvrages il y a quelques mois à peine, «j’en ai donné quelques centaines déjà» souligne-t-il, Michel Desjardins n’hésite pas à relire certains romans ou recueils de poésie.

    «On ne fait pas la même lecture à 20 ans qu’à 60 ans. Même si je me souviens de l’histoire, le niveau de lecture est différent, les codes évoluent. Je ne lis plus Aragon de la même façon. Ses derniers poèmes correspondent tellement à ce que je suis devenu. Il faut relire, oui», lance-t-il.

    Les bibliothèques retirées, le sous-sol réaménagé, ne craint-il pas s’ennuyer de ses livres, cette odeur de papier et d’encre si caractéristique ? Non répond-il, il se tournera vers sa liseuse électronique qui contient déjà près de 800 livres, dont de nombreux classiques. Avant tout, les mots, le reste n’est que contenant.

    Quant aux nouvelles générations que l’ont dit étrangères à la lecture, il leur lance ce message : «Lisez, c’est important, ça ouvre des horizons. Aux parents, je dirai faites la lecture à vos enfants. Ils vous en seront reconnaissants.»

    VENTE

    Les 11 et 12 juin prochains, de 10 h à 15 h, sur les terrains du marché public Lafontaine  à Rivière-du-Loup seront donc mis en vente près de 6 500 livres. Ils seront vendus au cout unitaire de 1$, 2$ ou 5$ selon le type d’édition.

    Les personnes intéressées y trouveront des livres de tous les genres, allant des classiques français, britanniques, américains, russes, allemands à la science-fiction, au roman policier. L’argent amassé sera entièrement remis au chapitre local de la SLA. «L’argent reste ici, pour les gens et les besoins d’ici», promet M. Desjardins.

    Pour plus d’information, vous pouvez contacter Nancy Aubé au 418-894-7862 ou Micheline Roy, au 418-862-0504.

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