Rivière-du-Loup - C'est aujourd'hui le mercredi 1er avril qu'entre en vigueur la plus récente hausse des tarifs d'électricité d'Hydro-Québec, de l'ordre de 2,9%.

La nouvelle fait plusieurs mécontents, parmi lesquels Janique Delorme, travailleuse autonome, qui a initié sur Facebook un mouvement de contestation, le «Grand black-out», qui culminera ce mercredi soir entre 19h à 20h, alors que plus de 126 000 Québécois couperont le courant de leur résidence pour protester contre les hausses de tarifs d'Hydro-Québec.

PROFITS RECORDS

Sans vouloir « s'attaquer » à Hydro-Québec, Mme Delorme expliquait en entrevue vouloir davantage dénoncer le fait qu'une « société d'État engrange année après année des profits records et augmente systématiquement ses tarifs depuis 2004. »

Selon La Presse, Hydro-Québec avait dévoilé le mois dernier des profits records de 3,38 milliards de dollars en 2014. Cette performance permet à la société d'État de verser un dividende de 2,53 milliards au gouvernement du Québec.

Le 1er avril 2014, Hydro-Québec procédait à une hausse de 4,3 % tandis qu’en 2013, la hausse s’établissait à 2,4%.

RÉGIE DE L'ÉNERGIE

C'est la Régie de l'énergie qui a le mandat d'analyser les demandes de la société d'État, et de les concilier avec l'intérêt du public. Pour 2015, Hydro-Québec demandait une hausse des tarifs de 3,9%, avant de se voir finalement autoriser 2,9%. 

La Régie a expliqué cette hausse en partie par les contrats privés garantis à long terme avec les producteurs privés d’électricité des parc éoliens, des usines de biomasse forestière des compagnies de pâtes et papier et des minicentrales hydroélectriques.

Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, estime que le gouvernement libéral s’attaque encore aux portefeuilles des familles de la classe moyenne en laissant les tarifs d’électricité augmenter de 2,9%, « soit près du double de l’inflation, une augmentation qui dépasse celle des salaires de ces travailleurs.»