Rivière-du-Loup – Passionnée de la marche en montagne et de l’escalade, Monique Bouchard s’est payé le Kilimandjaro en décembre dernier. La mythique montagne de la Tanzanie en Afrique fait rêver les amateurs d’altitude depuis des lunes. Ses neiges éternelles ont même inspiré un auteur français, Pascal Danel, à en faire une chanson très populaire dans les années 1960.

La directrice des communications à la Ville de Rivière-du-Loup n’en était pas à son premier coup d’éclat à gravir les plus hauts sommets de la planète, ayant fait le camp de base du mont Everest au Népal en octobre 2008, une ascension de 5 900 mètres, une marche d’approche d’une durée totale de 23 jours dont 20 en montée. Le mont Everest, à son sommet, est d’une altitude de 8 848 mètres.

Arrivée en Tanzanie le 29 décembre avec un groupe de neuf autres escaladeurs de différentes régions du Québec, elle et ses compagnons d’altitude étaient accompagnés durant leur montée d’une équipe de 50 guides tanzaniens.

Avant de s’attaquer à « KILI », comme on surnomme familièrement la réputée montagne, le groupe s’est préparé pendant quatre jours à un sommet d’acclimatation de 4 500 mètres, le mont Meru, qui a été gravi du 29 décembre au 1er janvier. Une fois revenus sur la terre ferme, le 2 janvier, les 10 escaladeurs ont entrepris l’ascension du Kilimandjaro, dont le sommet culmine à 6 000 mètres. Ils ont pris sept jours pour le gravir, du 2 au 8 janvier, et trois autres jours pour faire le trajet inverse.

DANGERS

Monique Bouchard souligne que toute ascension à de telles altitudes comporte des dangers certains, notamment au niveau de la respiration, l’oxygène se raréfiant. La préparation physique et mentale doit être très minutieuse. Il y a bien sûr l’euphorie à l’atteinte du sommet. Cette euphorie se poursuit à la descente, dit-elle, avec une impression de flottement en raison justement de l’abondance d’oxygène plus on approche du point de départ.

Le groupe a fait deux montées de nuit, lampe frontale sur le couvre-chef, une expérience extraordinaire pour Monique Bouchard, une marche menant de la tombée de la nuit au lever du soleil, le groupe étant porté par la musique des guides fredonnant des chansons du pays…

« C’étaient des moments exaltants! Les Tanzaniens sont très extravertis si on les compare aux Népalais. Ils chantent toujours. Ils sont très joyeux. »

« Je voulais dépasser ma marque personnelle de 2008 et j’ai réussi, ce dont je suis très fière. C’est une expérience de vie et de solidarité d’avoir neuf personnes avec et derrière soi. Quatre membres de l’équipe ont dû être mis au Diamox pour contrer le mal d’altitude. »

PRÉPARATION IMPORTANTE

La préparation pour un tel défi ne s’achète pas. Travail de longue haleine qu’on peut faire en montagne même, il exige amélioration de l’endurance aérobique et anaérobique. Un travail de fortification du corps en entier, résume-t-elle. Elle a eu recours à l’appareil « Huber Motion Lab » au Studio Corps et Âme, spécialement conçu pour ce type de conditionnement.

Mais dans un programme d’entrainement en vue d’escalader des montagnes, le meilleur entrainement demeure la montagne. Monique Bouchard en a gravi quelques-unes depuis qu’elle en a fait sa passion : au Maine, au New Hampshire, dans les Adirondacks, le mont Washington, les Chics Chocs, le mont Albert, les gorges de Charlevoix, les monts Vallin, en souliers d’escalade ou en raquettes.

Ella a aussi à son crédit Compostelle, 850 kilomètres en France en 2005 et 1 000 autres au Cap Finistère en Espagne en Espagne en 2008.

« Je ne sais si je vais retourner en altitude mais une chose est certaine, je vais faire encore de la montagne. C’est ma passion! »