Rivière-du-Loup – Le candidat à la chefferie du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, poursuivait sa tournée dans le Bas-Saint-Laurent lors d’une rencontre avec plus de 125 militants enthousiastes réunis à l’Hôtel Universel, samedi soir à Rivière-du-Loup.

Le verbe éloquent, le richissime homme d’affaires québécois n’a pas manqué de faire valoir les avantages d’un Québec indépendant, qui ne serait plus locataire mais bien propriétaire de son espace et maitre de son destin.

RECONNAISSANCE ET RESPECT

Pour lui, le Québec possède tous les atouts pour réussir son projet de devenir un pays qui s’affranchirait de son appartenance à un autre pays, le Canada. « Il n’existe aucune ambiguïté. Nous devons faire du Québec un pays parce que nous sommes un peuple, une nation à qui on doit reconnaissance et respect. »

M. Péladeau, dont le thème de campagne à la chefferie du PQ est « Réussir », table aussi sur le sentiment de fierté qui doit animer les Québécois et les faire sortir de l’ornière de la peur de se séparer du Canada. Rappelant des événements qui ont marqué l’histoire et l’évolution du Québec, dont la nationalisation de l’électricité par René Lévesque qui a été un geste significatif pour le Québec et que cette forme d’énergie verte et renouvelable représente encore et pour longtemps une des voies de prospérité. Il insiste du même coup sur le fait que le pétrole albertain et l’oléoduc projeté au Québec vont à l’encontre des propres intérêts du peuple québécois.

Liberté politique et liberté économique vont de pair, pour le député de Saint-Jérôme. Un ne va pas sans l’autre. « Contrôler notre économie, c’est contrôler notre avenir. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. »

Pour lui, il est impératif que le Québec conserve ses sièges sociaux au Québec qui favorisent la stabilité économique et créent de l’emploi et de la richesse. « Que serait-il arrivé si Rogers avait acheté Vidéotron? La même chose qui est arrivée à Provigo quand Loblaws a acquis cette importante chaine d’alimentation qui avait pris naissance au Québec. »

INSPIRÉ PAR JACQUES PARIZEAU

M. Péladeau racontait que Jacques Parizeau l’avait profondément inspiré pour sa passion du Québec. Comme il le mentionnait, Parizeau aurait pu enseigner en économie dans de nombreuses universités reconnues de par le monde mais il avait plutôt choisi le Québec qu’il voyait et voit encore devenir un pays.

À son entrée en politique au printemps dernier, Pierre Karl Péladeau se voyait ministre dans le domaine économique au sein d’un Parti québécois majoritaire. Il reconnait l’erreur de son parti d’avoir provoqué des élections car il n’était pas prêt à parler de souveraineté et il a ainsi prêté flanc à toutes les attaques possibles des partis d’opposition.

« J’ai une mauvaise et une bonne nouvelle pour les Québécois si je suis élu chef du Parti québécois le 15 mai prochain. La mauvaise, nous serons encore trois ans et demi dans l’opposition. La bonne, nous avons trois ans et demi pour convaincre les Québécois des avantages et des bienfaits de l’indépendance! »