L'Isle-Verte
Fin de l'enquête publique: des réponses, mais pas toutes
Rivière-du-Loup - L'enquête publique sur l'incendie de la Résidence du Havre de L'Isle-Verte a pris fin jeudi au palais de justice de Rivière-du-Loup. La dernière journée d'audience a permis aux enquêteurs faire étalage de leurs preuve quant à la localisation de la source du brasier. Mais la cause elle, demeure inconnue.
Le témoignage du gardien de nuit de la Résidence du Havre, Bruno Bélanger, a été complètement mis en pièces par les témoins experts, qui sont venus confirmer que l’incendie de la Résidence du Havre a pris naissance, hors de tout doute, dans le secteur de la cuisine et de la salle à manger, au rez-de-chaussée.
Au-delà des contradictions dans les témoignages de ce témoin, l’enquête publique sur l’incendie de la Résidence du Havre de L’Isle-Verte, réclamée par Me Guy Bertrand et annoncée par le ministère de la Sécurité publique sept mois après les faits, aura permis à Me Marie Cossette, procureure au dossier, de tenter de retracer le plus fidèlement possible le fil des événements de cette nuit cauchemardesque.
Plusieurs éléments seront pris en compte par le coroner Cyrille Delâge dans la rédaction de son rapport, qu’on attend d’ici quelques mois. Le feu, d’une rare intensité, aura mené la vie dure aux nombreux pompiers sur place ce soir-là, sans parler des enquêteurs et techniciens qui ont pris la relève dans les jours qui ont suivi et qui ont collaboré à l’enquête publique. S’il a été possible d’apprendre à quel endroit le feu s’est déclaré dans l’édifice, la cause exacte de l’incendie demeure inconnue, pour le moment.
RUMEURS DÉMENTIES
L’enquête aura également permis de faire taire certaines rumeurs persistantes, notamment celle voulant que le gardien de nuit était couché dans l’appartement de la copropriétaire Irène Plante. Une photographie de la Sûreté du Québec montre le lit de Mme Plante à moitié défait dans la nuit du 23 au 24 janvier.
Une autre rumeur, voulant que plusieurs résidants aient péri dans le hall d’entrée de la résidence, au pied des portes barrées, a également été réfutée par l’enquêteur principal au dossier, André Roussy de la Sûreté du Québec. Ce dernier a indiqué qu’un seul corps avait été trouvé dans cette partie de l’édifice et qu’il provenait fort probablement d’un étage supérieur.
PLAIE TOUJOURS SENSIBLE
La plaie reste toutefois sensible pour la communauté, malgré quelques réponses à des questions demeurées longtemps en suspens. Mais il reste l’espoir d’avoir un jour toutes les réponses, pour apaiser les consciences et les âmes.
Comme l’a si bien dit Cyrille Delâge au terme de l’audience en s’adressant aux gens de L’Isle-Verte: « Je vous souhaite une bonne année 2015, qui ne pourra jamais, pour vous, être pire que celle qui vient de se terminer. »
IDENTIFICATION ET EMPLACEMENT DES VICTIMES
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8 commentaires
Sur la légende de la photo, "hot central" c'est parce que c'était chaud, ou bien a-t-on voulu écrire "hotte centrale"?